Voyager à vélo avec son chien : La Vélodyssée #1 – De Saint-Brévin-les-Pins aux Moutiers-en-Retz

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C’est le jour J !

Nous y voilà, nous sommes le 12 juin 2020 et ce matin c’est le grand jour. Celui qui annonce une belle aventure : le parcours de la Vélodyssée s’offre à nous.

Bon, on a bien été le chercher quand même… La Vélodyssée fait partie de l’Euro Vélo 1, l’une des grandes routes cyclables d’Europe. Cette Euro Vélo 1 part de Norvège et finit au Portugal en traversant en chemin Royaume-Uni, France et Espagne. 

Pour cette première, on s’attèlera à parcourir 2/3 du tronçon français qui relie normalement la Bretagne aux Pyrénées : de Roscoff à Hendaye. Nous commencerons pour notre part à Saint-Brévin-les-Pins (44) pour éviter le pont de Saint-Nazaire. On le jugeait trop dangereux avec la carriole de notre chien et le trafic assez dense. Nous voilà donc en selle pour pédaler une distance d’un peu plus de 800 kilomètres.

Le réveil nous tire rapidement de nos songes avant le branle-bas de combat qui s’en suit. Hier nous étions prêts à partir mais le temps était contre nous. Nous avions donc décidé de reporter notre départ d’une journée pour partir dans de meilleures conditions. Alors ce matin plus d’échappatoire possible. 

Sur la ligne de départ : Saint-Brévin-les-Pins

Après un petit-déjeuner, on embarque avec mon grand-père direction Saint-Brévin-les-Pins pour environ 40 minutes de route. On passera donc le pont de Saint-Nazaire assez facilement… Et on ne regrette pas notre choix. Pas de réelle piste cyclable, une simple bande sur le côté droit. Merci Pépé pour le tour de Kangoo… 

On décharge donc la voiture après une petite marche sur le front de mer pour observer la statue du serpent marin… Et à 10h15, nous prenons la route en longeant la mer et en passant à l’abri des pins. On progresse au rythme habituel de 15 km/h environ et N’Lou se réadapte doucement à sa chariote à grands coups de « N’Lou couché » !

« Je suis complètement crevée »

La progression sera néanmoins stoppée nette après une crevaison sur mon pneu arrière ! « Damieeeeeeeen, attends ! ». Bon et pas de chance, on n’a pas la clé de 15 qui est nécessaire à déboulonner ma roue faute d’avoir une attache rapide. Erreur de débutants… Plusieurs solutions : trouver un voisin (personne), un magasin de sport (35 min de vélo aller simple) ou un camping-car ! On mise sur cette dernière option qui sera salvatrice.

Alors que Damien s’affaire à remplacer la chambre à air, il se met à pleuvoir et on s’aperçoit que sa roue arrière à lui a également un problème ! Une punaise est venue s’enfoncer dans le pneu. #teampoissards bonjour ! Bon, elle a l’air bien là alors on va croiser les doigts pour que ça ne s’empire pas. Et on reprend la route après avoir remercié le camping-cariste qui nous a bien dépanné avec sa mallette à outils. 

Il est grand temps de manger et on reste où on est. Tant pis, nous n’aurons pas la jolie vue sur les petites baraques de pêcheurs qui pullulent sur la côte atlantique. Celles qui sont dressées au milieu de l’eau, sur pilotis avec d’immenses carrelets (filets de pêche)… Heureusement on en a côtoyé une pendant l’encas du matin. On dévore nos sandwiches Mamie avant de reprendre la route. On a déjà perdu assez de temps comme ça !

Coude-à-coude pour la dernière ligne droite

Nous arriverons ensuite sur Pornic dans l’après-midi ou la ville est vallonnée mais très mignonne. On y longe les commerces et le port où l’on s’octroiera un goûter avant de repartir de plus belle. Mais c’est sans compter sur mon vélo qui fera encore des siennes. Le frein arrière est au taquet et freine tout seul… Mais Damien est au coude-à-coude avec deux autres cyclotouristes et n’est pas décidé à les laisser nous doubler. Surtout qu’on a pris une petite avance à la transition « Kway » qu’il a fallu enfiler d’urgence à l’arrivée d’une averse.

C’est finalement vers 16h30 que nous atteindrons Les Moutiers-en-Retz. C’est là que nous camperons ce soir après 57 kms de route, de chemins, de terre, de sable, de bitume…

Première nuit en vélo-étape

Une nuit en camping vélo étape qui nous assure un accueil cyclo en bonne et due forme. Une chance avec la pluie qui se pointe encore : on a un petit cabanon pour s’abriter afin de manger et de recharger nos téléphones. Ce ne sera pas un luxe !

La tente est montée, mon vélo est checké par Damien et rapidement les douches sont prises et la popote est déjà sur le feu. Ce soir ce sera pâtes sauce pesto vert et le tout à 18h30. On est affamés… Voilà donc une première bonne journée qui s’achève et le repos sera bien mérité…

On baille déjà aux corneilles et il n’est que 19h40.

Ça promet une grosse nuit. Allez repos ! Zzz…