(Avez-vous bien lu la journée du 11/02 avant ?!)
08h00… bip bip bip bip… bip bip bip bip !
08h08… bip bip bip bip… bip bip bip bip !
08h16… bip bip bip bip… bip bip bip bip !
Bon, on va peut-être se lever non ? C’est dur dur ce matin, les yeux ne veulent pas s’ouvrir. Mais nous nous forçons à décoller car la randonnée s’annonce plus longue qu’hier et que la montagne risque de se couvrir en fin de journée. Ce serait bête d’arriver tout là-haut et d’être la tête dans les nuages !
Après une boisson chaude avalée, nous habituons notre corps à la température plus fraîche histoire de ne pas déjà se couvrir comme des ânes pour être transi de froid plus tard. On croise tellement de gens en tenue de ski, c’est affolant. L’autre jour il faisait 17 degrés, certains avaient chaussé les après-ski et se baladaient dans la ville (où le vent est pourtant moins présent) avec écharpes, bonnets et gros manteaux ! Bref nous, on est en polaire dans le vent frais matinal du bord de canal…
On décolle pas trop tard afin d’aller remplir nos bouteilles d’eau fraîche (toujours notre source de montagne) et l’on se rend au point de départ de la randonnée ! Alors que Damien range quelque chose dans mon sac, il découvre que j’ai emporté des noix (pour lui faire plaisir au sommet) et me dit que c’est pas le plus simple à manger en rando. On entend alors « bonjour » ! On ne s’y fait pas trop mais il y a des français partout ici ! On échange rapidement. Eux s’élancent sur le sentier voisin « El Caminente » pour 23 kms aller-retour et ils camperont donc à la lagune ce soir sur les hauteurs.
J’admire ces gens qui partent avec tout leur matos… Mais d’un côté, on est chargés comme des mules aussi : la gamelle en plastique, deux litres d’eau, le drône, le réflex, le pique-nique… Je ne sais pas trop où on mettrait deux sacs de couchage et une tente là-dedans. Car y’en a un c’est cool Raoul, poils au vent, ils se ramène seulement quand y’a un bruissement qui fait croire qu’on va manger quelque chose ou quand on sort la bouteille d’eau !
Nous commençons sur presque 2 kms à marcher à travers une immense plaine couvertes de boutons d’or (vous savez ces petites fleurs qu’on utilise enfant pour dire sous le menton de quelqu’un s’il aime bien ou non le beurre), le tout en longeant une rivière et en admirant sur les hauteurs ce… glacier tout là-haut où on doit grimper ! Hein ?! Tout là-haut là-haut ? Sur la montagne ??! 😱
Puis nous entrons dans les sous-bois et c’est là que ça devrait bientôt se gâter selon nos indics ! Mais avant cela, on croise le chemin de chevaux en liberté. Et ils ne sont pas très décidés à se pousser du chemin, alors on décide de ne pas les brusquer… ne sait-on jamais… et l’on fait un détour hors du chemin pour les contourner ! Et soudain l’ascension débute.
C’est parti pour un super dénivelé et le chemin démarre en zigzags sur une pente raide… On suit aujourd’hui des marques bleues et oranges mais aussi des flèches jaunes, le tout est bien repérable ! Et l’on arrive devant un immense tronc déraciné… j’allais partir à gauche, heureusement que Damien me rattrape au vol pour me dire que c’est à droite… Ouf ça aurait été bête de se tromper de chemin !
On continue une ascension costaud et finalement un replat ! Puis bizarrement, contrairement aux 1,5h de montée annoncées en bas jusque là lagune, on croise déjà des randonneurs revenir alors qu’ils étaient juste devant nous. Et là ils nous disent « c’est la Laguna Encantada ». En d’autres termes PAS DU TOUT celle que nous devions trouver devant nous. Plus bas, nous avons bien suivi les indications à une croisée de chemin avec des pancartes : tout droit notre lagune et le glacier, à droite cette Laguna Encantada. On avait bien été tout droit. Étrange !
Bref, on l’aura vu aussi celle-ci et l’on s’est rallongés le chemin d’au moins 3 kms. On redescend donc et c’est pas cool. Mes genoux commencent à bien tirer dans la descente comme chaque fois que je les sollicite pour un plus gros effort qu’à l’ordinaire. Hum la descente finale va être sympa ! On reprend donc le chemin en sens inverse et là on réalise qu’on n’a plus les marques bleues et oranges, seulement les flèches jaunes ! On s’est fait avoir comme des bleus à un moment où à un autre !
Ce qui est rassurant c’est qu’on est plusieurs dans ce cas ! On est pas si pas doués que cela… On redescend et on finit par apercevoir d’autres randonneurs redescendus avant nous remonter un peu plus loin. On les interpellé, ils ont trouvé le bon chemin ce qui nous évite de redescendre au panneau informatif et l’on gagne 400 bons mètres (je vous assure qu’en forêt grimpant à pic, on ne crache pas dessus) ! On coupe donc à travers les sous-bois… et devinez devant qui on tombe ?
Oui ! L’immense tronc déraciné de tout à l’heure, il fallait prendre… à gauche !!! Mais pour la défense de Damien l’étiquette bleu et orange était collée à droite de l’arbre et c’était franchement trompeur. Allez pas grave, on a fait un détour et le coin était sympa, tout comme nos discussions qui allaient bon train et ne nous ont même pas mis en alerte sur le fait qu’on suivait uniquement des flèches jaunes et plus nos marquages habituels !
Nous revoilà donc à remonter… dans la forêt et soudain ça devient sacrément costaud. Une pente raide et des marches relativement hautes, puis des passages de boue où il faut jouer l’équilibriste entre pierres et branches posées là pour traverser. En chemin on croisera plusieurs groupes et notamment deux françaises avec deux argentins, ou encore des israéliens avec qui nous échangeront au cours de la rando. N’Lou fait fureur dans la bande !
Enfin, on sort de la partie boisée et l’on arrive de nouveau sur une plaine où le glacier, qui se nomme au passage Vinciguerra, est à présent bien visible. On tient le bon bout. Il n’y a « plus qu’à » monter au sommet d’une belle colline pour tomber sur la bonne lagune : la Laguna de los Témpanos. La montée est raide et glissante et l’on s’accroche (surtout moi) pour finir cette dernière ascension. La vue nous en récompense immédiatement. La lagune est devant nous avec son eau turquoise et en fond, les montagnes et le glacier nous offre un panorama magique.
Allez, c’est l’heure de reprendre des forces avec un bon sandwich. Hier on s’est acheté un grand pain aux herbes (juste des herbes de Provence Mamie, on ne se fera pas arrêter avec celles-ci t’inquiètes pas) dans une petite boulangerie locale (une panadería) et on a également dans nos sacs d’âne du jambon cru, de la roquette, du fromage à tartiner et des pommes qui nous feront un festin d’altitude royal !
Après celui-ci, on s’élancera pour rejoindre l’autre côté de la lagune et arriver au pied du glacier. Celui-ci n’est pas blanc comme neige à sa base mais a pris des teintes un peu boueuses dues aux tombées de pierres. Certains s’aventurent à entrer sous les glaces, mais pour notre part, en l’absence de guide, on restera à distance. Après tout c’est l’été ici et la fonte des glaces peut faire tomber de gros blocs. Puis est dit qu’on aimerait bien être redescendus pour 18h et y’a pas de signal pour appeler les secours ! On sortira le drone avant d’entamer la descente…
Sur la descente, on ne relâche pas notre attention. Pas pour les panneaux, ça c’est bon c’est ancré dans un coin de nos têtes, mais plutôt pour le sol qui est raide et parfois glissant. On rattrapera les israéliennes sur la descente et on échangera sur différents sujets. Les deux filles avec qui nous avons le plus parlé étaient en voyage en Amérique du Sud pour 4 mois après avoir fait leur deux ans de service obligatoire dans l’armée (trois ans pour les garçons). Quelque chose de très fréquent chez eux que de voyager après cette période et avant de d’entamer leur carrière !
La descente se fera bien, à mon rythme car les genoux me tiraillent. J’ai l’habitude de cela et les examens médicaux faits avant le départ n’avaient rien trouvé d’anormal. Ce sera juste du repos, donc demain pas de rando ! En deux heures nous rejoignons la voiture après 18 kms et presque 7 heures de marche… Il est donc temps de regagner une station service pour une bonne douche chaude bien méritée ! Hier nous n’en avions pas pris…
L’unique douche femme étant prise, je vais profiter des douches hommes avec une meilleure pression pour un lavage de cheveux. C’est une sorte d’immense vestiaire avec trois douches à rideaux donc nous y allons tous les deux car l’une est déjà occupée. Quand nous rentrons dans la pièce, un homme finit justement sa douche et je dis à Damien « il sort pas à oilp hein ? ». Damien me dit que non et je me faufile dans une douche. Le mec sort et évidemment dit « bonjour ». On se marre et on entame la discussion. Il voyage avec sa copine en remontant vers le nord aussi et peut-être les recroiserons-nous plus tard en chemin !
Puis on file en ville, avec une idée derrière la tête : et si demain nous faisions un tour de bateau sur le canal de Beagle ? Le tout étant de pouvoir faire monter Loulou à bord… L’agence nous dit que c’est mort car le port refuse les animaux. Elle nous dit qu’on peut toujours écrire un e-mail à telle adresse pour faire une demande… Euh ouais enfin c’est pour demain et il est 19h45 ! Je dis que je vais aller me renseigner au port. La nana m’informe qu’elle ferme à 20h.
Le port est juste à côté et un monsieur super sympa nous reçoit. Il est maître canin et me dit que l’agence m’a raconté n’importe quoi. Il y a plein de chiens errants en ville et tous entent sur le port sans demander l’autorisation et sans lire les panneaux ! Sa collègue est là et sera là demain également.
Bon au moins le port, c’est check ! On retourne à l’agence, elle appelle le capitaine et après avoir sorti notre arme ultime (🤫), on sera permis les passagers demain. N’Lou n’aura pas le droit de descendre sur une petite île où le bateau fera 20 minutes de stop, c’est ok j’attendrais dans le bateau avec lui. Après tout c’est mon chien d’aveugle 😉🤪 ! Nous devons repasser demain matin pour régler mais la réservation est prise !
On rejoindra à nouveau un resto (celui du premier soir qui avait accepté Loulou et propose des plats variés) pour achever cette belle journée… Il est 20h15 quand nous nous asseyons à table… et les locaux quittent le resto en laissant derrière eux des cafés, chocolats chauds et miettes de gâteaux… Ok tant pis si c’est le goûter pour eux, nous on veut un hamburger et des pâtes maison svp, puis un succulent dessert… avant de nous glisser au lit pour un gros dodo.
Ça ronfle à l’avant ! On va lui mettre des bouchons d’oreille dans la truffe à celui-ci !
PS : Happy Birthday ma Chachou 😘
4 Comments
Merci pour toutes ces belles photos ,que de souvenirs pour vous bisous bisous
Bravo pour cette magnifique randounette et les splendides images 🤩
Les patisseries c’est comme la bidoche là-bas, tout est dans l’épaisseur ! 😲
Beau reportage sans bouger de la maison…. merci pour les magnifiques photos et bon repos après cette aventure montagnarde. Bon courage pour la suite 👍😜❤️❤️❤️❤️❤️ Bisous 😘
T’es trop mimi Marine 😊