Ushuaia = nature = randonnée… Ce sera la thématique des prochains jours !
Ce matin, pas de réveil, donc nous nous levons tranquillement à 10h… Mais dès 10h30, nous étions déjà en train de cribler de questions la dame de l’office de tourisme ! Même si nous étions déjà renseignés sur ce qui était possible en randonnée avec le chien, on préfère se le faire confirmer ! Nous repartons avec notre plan des environs et une idée plus précise du programme des prochains jours.
Comme nous restons dans la ville pour un petit moment, nous profitons, comme d’habitude, pour faire des machines. Nous laissons donc nos affaire à une laverie locale et à priori, on récupérera le tout ce soir dernière heure : 20h ! Nous avons du temps devant nous pour bien profiter de notre journée !
Nous prenons donc la ruta 3, l’unique route bitumée menant à Ushuaïa sur quelques kilomètres afin de rejoindre le début de la randonnée. À la sortie de la ville, nous nous ravitaillons en eau directement auprès d’une mini cascade. Cette eau nous été signalée bonne sur notre appli de voyageurs et confirmée par un local, rencontré la veille qui a mis au point tout un système (tuyaux, entonnoirs…) pour remplir des jerricans facilement ! Économique et écologique… En plus l’eau est excellente !
Puis nous voilà propulsés sur le parking de la randonnée ! Après avoir tourné sur le parking comme des gens un peu perdus et un peu honteux de ne pas trouver le début du sentier… nous le débusquons finalement ! Il faut suivre les marques oranges et blanches pour arriver à notre objectif : la laguna Esmeralda. Let’s go !
Nous commençons notre marche à travers des sous-bois ! C’est très calme, parfait pour laisser N’Lou se défouler… Un grand bonheur de le voir ainsi en liberté ! Il saute et court tant qu’il le peut, faisant des allers-retours à tout va ! Il va doubler notre distance… Mais N’Lou, à ses heures chien d’assistance, est aussi un parfait guide car naturellement il trouve les traces des marcheurs qui nous précèdent… et tente d’éviter la boue tant que possible ! D’autant plus que nous remarquerons vite qu’en fait les marques de rando ne sont pas oranges et blanches comme annoncé mais bleus pour arriver à la lagune.
La première partie de la randonnée est relativement plate, on déambule à travers des bois sur un sol relativement boueux. Il faut une certaine dextérité pour éviter de pourrir notre sortie en mettant, dès le début un pied dans une bonne boue bien baveuse ! Quant à la sortie des sous-bois, elle laisse place à des « champs » de tourbières.
Une tourbière est une zone humide spécifique créée par l’accumulation progressive de la tourbe : un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d’origine végétale. C’est un écosystème particulier et fragile dont les caractéristiques en font (malgré des émissions de méthane) un puits de carbone car il y a plus de synthèse de matière organique que de dégradation. Les tourbières de la partie argentine de la grande île de la Terre de Feu couvrent 2600 km2… une superficie qui représente 90% de l’ensemble des étendues tourbeuses du pays.
Nous découvrons aussi nos premières traces des castors avec les barrages construits par leurs soins et autour… une grande partie du bois dévasté par leur passage ! Les photos parleront d’elles même. Pour cela, les castors sont un gros fléau dans le coin et toute bête aperçue doit être signalée aux autorités !
En effet, importé par l’Argentine dans les années 1940 pour y créer une industrie de la fourrure, le castor canadien s’est si bien adapté à son nouvel habitat que sa population est désormais incontrôlable. Sans prédateur, il saccage forêts et steppes et étend son territoire de manière inquiétante !
Les choses sérieuses commencent à partir du kilomètre 4 et ce durant 1,5 km, ce qui condensera la majeure partie de notre dénivelé du jour. Rien de très impressionnant mais parfait pour débuter nos randonnées patagoniennes. Le manque de difficulté nous permet aussi de bien prendre le temps d’observer les paysages propres à cette région du globe !
Nous aurons quand même notre mascotte, sans doute trop happée par le paysage… ou les renards locaux que nous verrons à deux reprises traverser les sentiers à toute vitesse, se prendre une grosse chute dans une marre de boue ! N’Lou… non ! Il va falloir maintenant penser à te nettoyer… Allez, on avance, la lagune approche et la faim aussi se fait sentir !
La lagune apparaît enfin… Au milieu de plusieurs sommets atteignant ici les 1300 mètres d’altitude. Le bleu est pur et magnifique ! L’endroit est parfait pour se poser tout en pique-niquant après la traditionnelle séance photos devant le lac avec l’aide des autres randonneurs ! Nous grignoterons un bout de fromage et 2-3 cookie. J’avoue c’est léger mais ça fera bien l’affaire et ce soir nous mangerons tôt ! Nous tentons le tour de la lagune mais le terrain ne s’y prête pas vraiment… tant pis, on va redescendre tranquillement tout en profitant du temps assez clément pour sortir le drone.
Nous bouclerons donc la randonnée de près de 12 kms en quatre heures. Du coup, c’est cool car il est relativement tôt, on va avoir le temps d’explorer la ville d’Ushuaia avant le coucher de soleil. Les rues, en fin de journée, y sont plutôt animées, avec sans doute le retour des randonneurs (comme nous) dans la cité.
Les dites rues sont très commerçantes avec de nombreux magasins destinés au souvenir mais aussi beaucoup de shops liés au monde du froid et de la randonnée ! C’est dans un de ceux-là d’ailleurs que je trouverai mon bonheur en dénichant une casquette que je cherchais depuis le début du voyage et Marine quant à elle s’offrira un tour du cou Buff a l’effigie de la Patagonie !
En nous baladant, nous essaierons par la même occasion de trouver un restaurant nous acceptant avec le chien. Et c’est sur la route pour aller chercher notre linge à la laverie que nous trouverons notre bonheur. Un petit restaurant un peu à l’écart des rues fréquentées, il ne paye ps de mine, mais qui a de très bons avis sur TripAdvisor : le Barcleit 1912. Juste le temps de déposer le linge au camion installé sur le parking de la veille et nous filons nous régaler.
Au menu ce soir : un saumon à la plancha pour moi et un saumon à la crème pour Marine. Les morceaux sont géants et frais (le Chili, pays voisin est un très grand éleveur de poissons) et en plus pas cher (700 pesos le plat soit 7,61€) alors on ne se prive pas… C’est le régal des papilles après le régal des yeux dans l’après-midi !
Puis la fatigue nous frappe de plein fouet sur les coups de 23h, alors on ne traine pas pour rentrer au camion ! Demain, nous attend une nouvelle randonnée dite « difficile » alors qu’aujourd’hui la balade était annoncée comme « facile ». Une bonne nuit de sommeil et nous serons au taquet demain!
Tchao !
4 Comments
En lisant que vous alliez à la laguna Esmeralda je me disais bien qu’il y aurait un Quasimod-N’Lou avant la fin de l’histoire. Ça n’a pas N’Loupé. Bravo le crapaud ! 🐶🐸👏🤷♂️
Magnifique ces paysages 😍
Quand je vois les photos ,je constate que vous êtes les plus heureux, profitez profitez bisous bisous mamie pense à vous tous les jours
Comme d’hab de belles photos et beaucoup d’embûches pour N’lou. En attendant de nouvelles aventures, gros bisous à vous et Loulou ❤️😘😘