Un réveil en beauté comme nous en avons eu peu… ce matin on se ouvre la porte sur un univers plaisant : l’océan au pied du van, des moutons et des guanacos autour de nous et simplement le son des vagues au milieu d’un environnement calme et dépaysant ! Voilà, c’est fait : le monde est notre jardin…
Damien se prépare un café face à cette immensitude tandis que je dévore quelques cornflakes soupoudrés de nesquik (et oui c’est pauvre mais à défaut de lait qui jusque là tournait le temps d’une nuit… on trouve des solutions alternatives) toujours emmitouflée dans la couette et dans le camion ! Quant à N’Lou, il profite de courir truffe et poils au vent… mais on garde l’œil car il est très fort pour débusquer des tibias de moutons morts 🙄 !
J’ai oublié hier de greffer ces photos de notre spot à l’article… alors vous en bénéficiez à présent :
Puis nous reprendrons la route, en partie gravilloneuse sur une quarantaine de kilomètres pour retourner vers Camarones, puis un bon 80 kms pour retrouver la route unique « Ruta 3 » qui nous emmène vers le Sud ! Notre prochain stop se fera à Comodoro Rivadavia qui est la « grande ville » sur notre chemin… Et il nous presse d’y arriver car il nous reste seulement 250 pesos en liquide (soit 2,73€)… C’est raide ! Et si on notre argent n’est pas dispo aujourd’hui, le week-end arrivant on ne sera pas très bien ! On a toujours la CB mais on perd 1/3 de pouvoir d’achat avec le taux de change défavorable donc c’est pas le but de l’utiliser…
Pour être efficaces aujourd’hui, on s’est fait une liste de choses à faire. On va tenter de la respecter ! Nous y voilà … direction WesternUnion. Il y a un monde fou et la queue sort de l’échoppe. Après 10 bonnes minutes je remarque que pour les virements et retraits internationaux il faut prendre un ticket et attendre d’être appelés ! Les autres personnes sont là pour utiliser la méthode de « Pago Facil » qui a pour but de permettre aux argentins de payer leurs factures, recharger leur téléphone ou encore… mettre de l’argent sur leur carte de crédit ! Hier à la SENASA, c’est ce que les gens m’expliquaient quand j’attendais les papiers !
Sauf que là j’ai un peu peur quand je vois écrit sur le mur « Giros internacionales suspendidos con los paises siguientes : Venezuela, Cameroun… etc Alemania e Francia » ! Hein ? Que font l’Allemagne et la France entre les pays d’Afrique et d’Amérique en difficulté ? J’ai eu un gros bug… sûrement une réflexion déplacée d’européenne ! Sans nul doute même. Au final, mon tour arrive et la nana me dit que mon compte n’existe pas ! Je lui explique que j’ai déjà retiré de l’argent dans plusieurs agences et que ça existe bien.
Elle me dit que c’est parce que j’ai mal rempli mes informations : sur l’application je n’ai mis qu’un prénom alors que sur mon passeport j’en ai trois… Agacée, elle finit par tourner son écran vers moi en me disant de regarder. Bah oui la cruche elle avait mal rempli le numéro de passeport. Ah bah soudain ça va mieux avec le bon numéro. Heureusement que je commence à le connaître de tête ! Elle insiste quand même sur l’histoire de prénoms ! Puis elle file chercher l’argent.
Et là tu es super à l’aise quand elle te fait le compte en gueulant dans l’agence alors que tu viens retirer 400€… « 30000, 31000, 32000… 36000… 36795 pesos« … Euh merci madame, je vais à présent filer discrètement avec ma grosse liasse de billets ! C’est bon tout le monde sait combien j’ai sur moi 😅 !
Une fois nos nouveaux sous en poche, direction une petite imprimerie afin de faire photocopies et impressions de documents dont nous avons besoin pour une somme dérisoire ! Puis je m’offrirai le luxe d’une esthéticienne pour mes gambettes… oui allez puisqu’on se dit tout, la cire que j’ai avec le taux humidité ambiante, ça ne fonctionne pas des masses ! Voilà voilà. Après deux tentatives, la dernière est la bonne et la nana était adorable et on a bien papoté ! Tout cela pour 500 pesos (soit 5,47€… Un luxe pas cher) !
Après cela, direction le plein du frigo… même si nous n’avons toujours pas de frigo ! Au moins avec les températures ambiantes plus fraîches, on devrait pouvoir conserver de la nourriture plus facilement dans le camion ! Et pour cela c’est dans notre supermarché préféré que l’on ira : « La Anonima » ! L’avantage c’est qu’ils ont de tout et même… des cartouches de gaz ! Et oui… on a réussi à trouver un équivalent à la bonbonne campinggaz en Argentine. Et pour pas très cher, d’autant plus qu’aujourd’hui elles sont en promo ! 119 pesos au lieu de 171 (soit 1,30€ la cartouche).
Mais pourquoi on a besoin de bonbonnes campinggaz alors qu’on a une plaque de cuisson et une grosse bouteille de gaz ? Ah oui… on vous a pas dit ? On a pris les mauvais injecteurs à la maison et on ne s’est pas encombré des autres (des pièces minuscules qui n’auraient pas encombré de grand chose…) ! Du coup ça fait des flammes énormes et ça noircit les casseroles sans chauffer super bien malheureusement… #bandedenouilles
Allez, plus qu’un stop et on sera bons ! Mais avant cela il va nous falloir traverser des fleuves en pleine ville. Car celle-ci est très dénivelée et la pluie incessante du jour n’y a pas aidé… c’est impressionnant !
Nous voilà à la station. C’est Damien qui gère la commande pour le plein « Holà, diesel común por favor. Completa ». Et oui ici il y a toujours un(e) pompiste qui gère le remplissage des réservoirs. Il acquiesce et file s’occuper d’une autre voiture. Là Damien se retourne vers moi et me dit « Je pense qu’il a pas mis le bon » ! What ?!
Ah oui en effet, il nous a mis le diesel premium ! Je file le chercher en lui disant que ce n’est pas ce que l’on a demandé et que l’on ne paiera pas plus cher que le diesel classique. Pendant ce temps le réservoir se remplit. Au final, après échange, son chef nous a remis le tout au bon prix et la fin du plein s’est fait en diesel classique. Honnêtement, c’était plus sur le principe de pas se laisser faire car la différence était de 2€ environ. Mais ici ça fait des petits-déj après tout. Le pompiste a du halluciner en voyant la Godet débouler pour se « plaindre » ! Ah merde, elle parle espagnol elle… À d’autres le plan pourri de « completa je pensais que vous vouliez dire infinia ».
Nous filons donc vers une station service sur cette longue ligne droite qui nous emmène vers le Sud. Nous souhaitons prendre une douche et je file demander si cela est possible. Et là bizarrement on l’a eu gratuite… deux options :
1/ j’ai grillé le pompiste qui avait mal mis la pompe dans le réservoir et ça giclait partout. Je l’ai informé… pour autant le client a payé tout le carburant. Du coup, free shower pour n’avoir rien dit de plus…
2/ la douche était tellement vintage que c’était gratuit… possible ! Seul un filet d’eau s’écoulait. On lavera les cheveux un autre jour du coup… et j’ai dû aller chercher Damien pour faire le guet car c’était au milieu des pissotières avec une douche qui ne fermait pas du tout !
On s’en est contentés mais la station ne nous a pas réellement inspirés pour la nuit alors nous avons préféré reprendre la route pour 130 kms supplémentaires, ce qui nous fera arriver vers 21h40 sur une nouvelle station plus accueillante. D’ailleurs en parlant d’accueil c’est près de 40 chats qui nous accompagneront pour le dîner… N’Lou est fou ! Y’en a même un qui effrayé a traversé le camion…
Nous ne tarderons pas à nous mettre au lit après presque 600 kms parcourus aujourd’hui et une journée malgré tout bien remplie…
Buenas noches donc !
2 Comments
Beaucoup de route encore aujourd’hui. Vous devriez bien dormir ce soir encore. Gros bisous et bonne nuit 😘❤️❤️❤️
Supernégociator a encore frappé ! Le jour où la Godet se fait entuber d’1 pesos sans rien dire, faut filer illico la montrer au toubib ou au vétérinaire Damien ! 🤣