La paperasse pré-frontière marquera notre début de journée. En effet, nous devons déjà anticiper notre passage de frontière avec le Chili (ceci est un rappel pour ceux qui ne se souviennent pas de la journée d’hier)… qui devrait vite arriver ! A présent obligatoirement dans les 10 prochains jours.
Avant ça, on prend le temps de boire notre café et notre nesquik à la station où nous avons dormi. Cette dernière est juste à l’entrée de la ville de Trelew. Nous devons nous arrêter ici pour trouver l’institution « SENASA ».
Avec Google et internet ça devrait être un jeu d’enfant ! Nous trouvons une adresse en ville et GO, on fonce tête baissée ! Nous ne savons pas vraiment quel genre de bâtiment nous devont trouver mais une fois arrivés à l’endroit indiqué, rien ne semble être ce que nous cherchons.
Nous continuons notre route et interpellons une dame qui n’a aucune idée de ce qu’est ce nom puis plus loin un policier. Pas d’une grande aide le cher monsieur, nous nous référons une seconde fois à Google qui nous indique une nouvelle adresse. Cette fois-ci un peu plus loin dans une zone industrielle… Et là, rien de très SENASA non plus… Donc retour en ville pour trouver un véto qui pourrait nous aider.
On s’arrête un peu à l’arrache à la vue d’un magasin de croquettes. Marine fonce voir le vendeur qui tout souriant nous dit que ce que nous cherchons se trouve dans la zone industrielle. Mais on en vient !? Ils ont déménagé il y a un mois et visiblement n’ont pas mis a jour leur adresse sur internet !
Retour à la case départ, en effet, le bâtiment était un plus loin dans la zone… leur local se trouvant dans l’équivalent du marché de Rungis du coin… logique ! Il est 11h20 quand nous atteignons le bâtiment, un écriteau à l’entrée annonce que le marché ferme à 11h… pourtant on nous a dit que la SENASA fermait à 13h30… ouf le gardien nous laisse passer.
Allez GO Marine ! Rapide et efficace, hein comme d’hab ! Bon je crois que j ai dû attendre 1h30 dans le camion avec N’Lou…
Pendant ce temps-là : moi Marine, j’ai du répondre à « Vous voulez le certificat pour quand ? Demain matin ou plutôt après-midi ?« … Eh bien euh comment vous dire ma petite dame, pour tout de suite parce qu’on a quand même deux heures devant nous et que nous avons prévu de reprendre la route aussitôt… D’autant plus qu’on m’a parlé d’un vulgaire tampon !
Après avoir eu l’aval du vétérinaire officiel, on me tend un grand questionnaire à remplir (ce format n’était pas un A4) avec toujours les mêmes infos : coordonnées du maître, infos du chien… bla bla bla ! Tout ce que le véto s’est déjà évertué à remplir hier sur d’autres papiers… Puis ils partent avec le passeport et moi j’attends jusqu’à ce qu’une dame sympa entame la conversation sur le voyage et la France…
Après avoir abordé la question des salaires, du travail, des impôts, du gouvernement (tout ce genre de sujet que j’affectionne tout particulièrement… ou pas), une heure à déjà passé et je demande ce qu’il en est de mes papiers… « encore un petit moment »… ok ! Et là déboule un mec inconnu au bataillon qui me dit avoir appelé le véto d’hier car il ne connaissait pas les antiparasitaires donnés à N’Lou.
Il me demande donc si jai les ordonnances à montrer à la frontière chilienne. Par chance oui, je retrouve de vieilles prescriptions de mon véto que j’avais entassé dans le carnet de santé de Loulou… Idem il me parle de la nourriture et me dit que les chiliens des fois n’acceptent pas que les gens passent avec de la nourriture qu’on peut acheter dans leur pays. Qu’il me faudra justifier avec un écrit que N’Lou ne peut manger que ce type de croquettes ! Bougez pas, avec 24 kg dans le camion qu’ils daignent essayer de me les confisquer…Ils connaissent pas encore la Godet eux… T’inquiètes mamie ça va bien se passer !
Après 1h30 d’attente, Damien n’a pas menti, on me demande de régler une facture en carte uniquement. J’explique que je préfère payer en liquide car les frais sont très élevés (en réalité le taux de change CB est très mauvais) et un monsieur travaillant ici paye pour moi avec sa CB et je lui rends en liquide le montant. Ainsi personne n’est perdant. Sympa ! Au final je m’en sors pour 770 pesos (soit 8,42€).
Je repars avec mes papiers mais sous prétexte qu’il n’y a plus d’encre dans l’imprimante il faudra que je fasse 3 copies des papiers moi-même car je n’ai pas assez d’exemplaires pour la frontière… Ok !
Le récit de Damien se poursuit alors : elle revient enfin et… il est 12h45. Les papiers sont okay, il n’y a plus qu’à !
En attendant, aujourd’hui, pour le côté beaucoup plus sympa, on a nous a donné un spot où nous pourrons observer à nouveau des manchots de Magellan gratuitement et où N’Lou ne posera pas de problème en restant en haut de l’observatoire… contrairement au grand parc du coin nommé Punta Tombo où l’accès a la réserve naturelle est payant et limité.
Ce spot est un peu plus au sud sur les côtes, à environ 4h de route. Nous en prenons donc la direction. Les paysages patagoniens continueront à nous accompagner : plaines de steppes à perte de vue avec un vent de côté à dégoûter le plus ferru des cyclistes !
C’est sur les coups de 16h30 que l’on atteint un premier petit village dénommé « Camarones » (accessoirement ça veut dire crevettes en espagnol…) où l’on s’arrêtera prendre une douche chaude dans le camping municipal et acheter de quoi manger le soir.
Ce village est une étape avant de prendre la piste de 30 km pour atteindre la petite réserve de « Cabo dos Bahias » où nous espérons après les manchots, pouvoir dormir en mode camping sauvage… Sur la piste nous ferons quelques arrêts photo, notamment pour voir nos premiers flamands roses.
Nous atteignons finalement le parc à 17h50… Et l’on découvre que ça ferme à 18h… Mince alors… On tente quand même et l’on croise un gardien, qui nous indique où se trouvent les pinguinos. Il nous met aussi en garde de ne pas sortir le chien de la voiture afin de ne pas effrayer ces derniers. Enfin, il nous indique aussi qu’il n’est pas possible de dormir dans le parc… on s’occupera de cela après… Pour le moment, on file tout de même voir notre colonie !
Ils sont là ! Et par milliers. Les uns terrés dans leurs nids, d’autres se promenant à travers la steppe et leurs amis les guanacos (oui les cousins des lamas). En se rapprochant de l’océan, on remarque des centaines de manchots revenant de leur pêche ! Avec leurs façon très particulière de nager au dessus de l’eau avec de petits bonds tels des dauphins ! C’est magique… Leur communauté est vraiment chouette à observer !
Il va falloir maintenant savoir où dormir… On a remarqué un éventuel spot juste à la sortie du parc naturel… On tente ! Un petit chemin se dégage du sentier principal. On avance quelques centaines de mètres afin de se rapprocher de l’océan à travers les moutons en pâture. Nous sommes seuls au monde et un petit coin d’herbe n’attend que nous ! Allez, nous serons bien là…
Le vent est fort et glacial ! Allez ok Marine, on ressort officiellement la couette ! Oui oui… Il doit faire environ 15 degrés ce qui signifie que nous avons perdu 20 degrés depuis la capitale ! Nos corps sont saisis par une telle différence !
À jeun depuis la veille , nous nous cuisinons des pâtes au fromage que l’on dégustera face à un magnifique coucher de soleil… C’est tellement bons ces petits moment-là, et finalement plutôt rares dans notre voyage au long cours. Je prolonge cet instant avec une tasse de café bien chaude accompagné de Loulou à mes pieds tandis que Marine est déjà emmitouflée dans sa couette ! Pas sûre qu’elle daigne la partager ce soir…
See you !
3 Comments
Comme je n’arrive pas à dormir j’ai regardé si il y avait de la lecture ,bonne pioche ,faites bien attention de ne pas rattraper froid bisous et merci pour toutes ces nouvelles.
Superbes photos et bonnes nouvelles, on peut dormir sur nos deux oreilles 😍😊 bisous à tout les trois ❤️❤️❤️
Magnifique et frisquet. Pas de douche en plein air ? 😂