Aujourd’hui, ce n’est pas le réveil qui me sort de mes songes mais les deux mâles du camion… l’un qui pigne, l’autre qui bouge ! Je vous laisse deviner qui est qui 😬 ! Mais aujourd’hui c’est un grand jour car on file à Rio ! Et… « si tu vas à Rio, n’oublie pas de monter là-haut ! »… disait Dario Moreno. Et on compte bien y prendre de la hauteur !
En attendant, il est 08h30 et nous avons déjà un petit-déjeuner à assurer avant de prendre la route. Et comme les douches sont gratuites, on profite de ce luxe pour savourer une eau tiède dès le réveil également ! Puis on avise sur les jours à venir à Rio ! Pour cela je prends contact avec un français vivant sur place qui est guide sur différents circuits. Il est super réactif et le feeling passe bien.
Nous avions découvert son contact via un couple que nous suivons sur Instagram et l’avions gardé dans un coin de notre tête jusque là. Parfait. Après quelques échanges et assurance que nous pourrons avoir N’Lou à nos côtés, nous nous calons pour demain afin de réaliser une visite un peu particulière. Enfin rien de bien foufou, mais quelque chose que nous n’aurions pas fait sans un local. Damien vous dévoilera ça demain (oui un peu de teasing ça ne fait de mal à personne) !
Nous sommes « coupés » dans notre élan petit-déjeuner par un homme brésilien qui vient nous saluer. Comme beaucoup, il nous demande si nous sommes argentins et hallucine quand on évoque que l’on vient de France. On discute, il appelle sa femme, nous parle de son métier (véto) et de la série française qu’il a adoré sur Netflix (plan cœur) ! Marrant ! Il parle espagnol et anglais avec nous puis s’empresse de filer avant de se faire taper sur le doigts !
Quant à nous, on prend la route. Celle-ci est bien embouteillée… on a beau être en semaine, on converge tous vers une grande ville ! Et déjà à une quarantaine de kilomètres de notre point de chute, nous apercevons les traits de la bien connue Rio de Janeiro ! Le Christ Rédempteur au sommet d’une colline nous fait de l’œil… C’est dingo ! Je suis excitée comme une puce à l’idée de découvrir cette ville mythique a mes yeux !
Quant à Damien, c’est un vrai gosse que je retrouve quand il aperçoit ses avions et l’aéroport au milieu de l’eau bien visible alors que nous prenons l’immense pont d’une dizaine de kilomètres vers le centre ville ! « Oh regarde, un qui décolle… et lui il atterrit » (clin d’œil à Marina, c’était comme sur ton balcon en avril à Lyon) !
Puis nous entrons dans le vif du sujet. La ville de prime abord est très propre, on passe dans des jolis quartiers (sûrement les quartiers des affaires) avec de grands buildings. Notre premier point de visite est le Mirador Santa Marta qui se trouve au pied du Christ Rédempteur. A priori la vue y est splendide. C’est aussi un quartier très touristique car il nous emmène au pied du train qui monte directement au Christ mais aussi au pied de la forêt de Tijuca.
C’est donc là que sont nombre de personnes « guides » qui littéralement se jettent sur le camion afin de nous proposer des « tours ». On ne prête pas attention à eux, on continue vers notre destination. Damien loupe l’embouchure… En effet c’est une pente bien raide sur le côté gauche de la route, pas très précis sur le GPS ! On fait demi-tour et l’on y revient ! Le camion patine sur les pavés car on doit faire un 180 degrés afin de reprendre la route.
À nouveau les « guides » de jettent sur nous. L’un d’eux évoque la dangerosité du chemin car il y a des favélas là-haut (ce qu’on assimile à des bidonvilles brésiliens dans nos têtes françaises) et il est préférable de s’y rendre avec des guides, ça tombe bien ils en sont. Hum… on est un peu sceptiques car le plan nous avait été conseillé par le guide de demain. On pense qu’ils essaient surtout de jouer sur le côté sécurité afin de nous vendre leurs services ! Ça ne prend pas mais on préfère quand même faire demi-tour. On trouvera le moyen de revenir autrement !
Allez, on prend la direction du Pão de Açúcar, que nous appelons plus communément Pain de Sucre. en français. Il s’agit d’un pic granitique culminant à 396 mètres d’altitude. C’est l’un des grands symboles de la ville, dominant dans sa baie.
Ce nom particulier serait dû à la forme très particulière évoquant les blocs de sucre raffiné, placés dans des moules en argile pour être transportés par bateau à l’époque du commerce de la canne à sucre. Voilà pour la minute culture !
On trouve une place gratuite sur le grand parking au pied du mont et on tente une entrée avec N’Lou ! Bon autant dire que ça a été plus complexe cette fois-ci car seuls les chiens guides étaient acceptés. Après 1 heure (large) d’après Damien, 3 personnes vues, je vais chercher les hommes à l’extérieur… j’ai eu le feu vert pour monter avec N’Lou. Ils prennent en photo son passeport et le mien et on nous donne l’accès ! Damien me regarde avec des yeux écarquillés du genre « mais tu foutais quoi là ? » et je lui rends un « je t’expliquerai » (normalement propre à lui) !
Nous voilà dans le téléphérique pour rejoindre la première étape : le sommet du mont Urca qui est le pallier numéro 1 pour atteindre ensuite le pain de sucre ! Nous sommes dans de grandes cabines de 60 personnes environ et l’on monte à une allure folle ! De là-haut, la vue est formidable et pourtant on montera bientôt encore plus haut pour réellement fouler le Pain de Sucre lui-même !
C’est dingo ! En contrebas : l’aéroport, la plage de Copacabana, le pont que nous avons traversé plus tôt pour arriver en ville… A l’horizon, les diverses collines de la ville, le mont des deux frères, les favélas, les buildings… Au loin tout là-haut, le Christ Rédempteur, autre emblème de Rio ! C’est top ! Je suis tellement contente de pouvoir vivre cela tous les trois et non d’avoir eu à monter chacun notre tour !
Allez on rejoint la deuxième passerelle pour reprendre les cabines en direction du sommet ! La vue y est encore plus folle ! On passera près de 5h sur les hauteurs, observant tout autour de nous comme des gamins. Bon et puis à l’heure du goûter on a (ok j’ai) cédé pour une part de pizza commerciale afin de nous remplir un peu l’estomac. On serait bien restés jusqu’au coucher du soleil ! Mais ce dernier étant caché, on se résigne à descendre ! On a payé nos « entrées » 104R chacun (22,8€) et on estime que ça les vaut amplement ! Pour le chien d’aveugle c’était gratuit !
Arrivés en bas, nous ferons un tour sur la plage Vermelha et irons tourner dans le quartier pour une balade et quelques courses pour le repas du soir avant de nous poser tranquillement pour cuisiner et profiter de la vue environnante en mangeant notre assiette de pâtes au fromage ! Et en repassant nos jolies images du jour…
Finalement à la fin de notre repas, alors que nous pensions dormir tranquillement à notre emplacement, un militaire est venu nous informer que demain à 06h les places où nous étions étaient réservées et ce jusque 13h ! Mince alors… pour éviter le réveil matinal nous n’avons plus qu’à bouger ailleurs sur le parking… mais rien ne nous dit qu’on ne sera pas aussi réveillés ! Car c’est payant dès 07h ! On verra bien !
En attendant, en allant marcher un peu le long de la plage pour un dernier pipi pour N’Lou nous avons sympathisé avec un couple d’argentins voyageant eux aussi en van et ayant déjà bien baroudé en Amérique du Sud ! On a papoté pendant plus d’une heure avant de prendre congé pour une bonne nuit de sommeil. On a prévu de se revoir demain soir ! Ah ces belles rencontres inopinées ! On adore…
Allez demain on a de la crapahute qui nous attend ! Alors buenas noches !