Espagne | Montserrat

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Le monastère de Montserrat

Nous nous réveillons en ce jeudi 10 août après avoir vécu notre première nuit caliente dans le van. Je ne sais pas comment décrire ce doux plaisir qui nous rappelle clairement le Brésil. Il faut dire que cela ne nous manquait pas pour autant. Backés au beau milieu du Col de Montserrat, à proximité du monastère éponyme, nous nous réveillons complètement moites…

Il est temps de s’aérer et de profiter du grand air et c’est parfait car de nombreux départs de randonnées se font depuis ce lieu de culte. Ce sera donc notre programme de la matinée. L’idéal aurait, sans doute, été de partir aux aurores, mais ce sont les vacances au petit matin, « à la fraîche », c’est là que nous dormons le mieux !

Revenons-en à notre monastère ! Celui-ci a vu le jour en 800 après J-C quand la vierge noire y a été découverte. À ce moment-là, l’Evêque du coin a voulu la déplacer pour la ramener chez lui mais vu la topographie du terrain, cette expédition s’avérait périlleuse. Il a donc été décidé d’ériger un lieu de culte à son effigie. Depuis, celui-ci donne lieu à de nombreux pèlerinages (3 millions de visiteurs / an) conduisant vers ce petit frère du Mont-Saint-Michel à la sauce espagnole !

Randonnée vers le Mirador Sant Joan

Accès au monastère de Montserrat

Étant donné le prix du parking : 7€ la
voiture et 20€ le van (véhicule de plus de 1,75m), nous décidons de trouver une variante sur une aire de repos à proximité. Je dépose donc Marine, les sacs et les chiens devant l’entrée et retourne me garer 300 mètres plus bas. Pourvu qu’on ait pas de soucis à jouer les raphias (spoiler : tout s’est bien passé) !

Nous remontons donc l’immense parking du monastère à pied (près d’un kilomètre) et les voitures déjà au rendez-vous. Nous sommes partis avec 3 litres d’eau et ce sera tout juste pour la randonnée de 8 kilomètres qui nous attend. On croise les doigts pour trouver une source similaire à celle de Lourdes et ce sera banco sur le retour au Monastère ! A croire qu’ils ont le même fournisseur de boutons poussoirs pour fontaine d’eau !

Randonnée sous un soleil de plomb

Les premiers kilomètres nous font traverser le monastère (dont l’entrée est gratuite) qui est un lieu magnifique et extrêmement propre ! L’architecture y est incroyable avec un chemin complètement pavé. Puis nous empruntons le chemin à travers la forêt de Montserrat dont la pente grimpe doucement au début. Les moins aventureux peuvent prendre le téléphérique pour atteindre notre mirador à 1200 mètres ! Au début nous n’avions pas fait le lien avec tous ces touristes qui n’avaient, sur eux, pas une goutte de sueur et sentaient bon 🤣

Par chance, nous sommes peu nombreux sur le sentier, ce qui nous permet de lâcher les fauves quand la pente devient plus raide (jusqu’à 19%). Nos petits chamois gambadent à nos côtés mais sont aussi vite fatigués par la chaleur écrasante de ce milieu de journée. Le point de vue là-haut est assez incroyable avec une vue sur les aiguilles de Montserrat et un superbe panorama sur la région.

Retour au point de départ !

Nous avons dû évacuer pas loin de 10 litres d’eau chacun et la descente est agréable et rapide. Il faut dire que nous avons pris plus de 500 mètres de D+ en moins de 5 kilomètres à l’aller ! Au retour, le monastère est blindé avec des bus à n’en plus finir mais aussi la ligne de train direct depuis Barcelone pour amener les touristes.

Nous prenons le temps de faire un tour dans le monastère pour y découvrir la place centrale. Marine s’aventure dans la boutique de souvenir qui nous rappelle étrangement Lourdes encore une fois ! Décidément ils s’approvisionnent effectivement au même endroit ! Nous n’entrons cependant pas dans l’abbaye, l’accès y étant payant et bien entendu non accessible aux chiens. Des fois ça me va bien comme ça !

Sujet qui n’a rien à voir et ne trouvait pas forcément sa place pour tôt dans mon récit : Je tiens à décerner une palme d’or au touriste asiatique qui est quand même monté avec une attelle au pied !

Montserrat bis repetitam

Nous récupérons notre van à l’issue de notre marche de 10 kilomètres et rejoignons le petit village situé au pied de ces montagnes en dent de scie. Nous trouvons une supérette pour combler nos estomacs complètement vides. C’est là que Marine nous sort le classique hot-dog du voyageur ! Cuisson rapide pour déguster ce déjeuner à l’abri sur une petite aire de pique-nique à l’ombre.

Puis il est temps pour moi d’enchaîner sur le second objectif de la journée : remonter le Montserrat mais à vélo cette fois-ci avec Marine et les chiens en mode supporters. La grimpette se fait à nouveau sous un soleil de plomb : le compteur affiche 38 degrés. Après l’Altriman que j’ai vécu : c’est du pipi de chat. La montée est de 8,5 kilomètres à 7% de moyenne. Et en prime je peux compter sur des ravitos persos en cours de route pour récupérer un peu d’eau fraîche (enfin moins chaude du moins).

Le soleil tape fort mais ça passe. Après 3 bidons d’eau vidés en 35 minutes d’effort (les meilleurs grimpent ce col en 17 minutes), je bascule et entame la descente sur l’autre pan de la montagne. Mais je suis contraint de couper mon effort au bout d’une heure avant de découcher sur une voie rapide…

Chaleur va fraîcheur !

Nos corps ne demandent qu’à se rafraîchir après cette chaude journée ! Marine nous repère un spot a proximité d’un barrage pour éventuellement se baigner (fingers crossed) et y passer la nuit. En route, nous faisons un bref stop dans un supermarché avant de découvrir notre petit coin de paradis de ce soir.

Dans un cul-de-sac, la rivière donne l’impression de prendre sa source au pied du barrage. La température avoisine les 40 degrés tandis que l’eau ne doit pas dépasser les 10-15 degrés ! On ne pouvait rêver mieux. Après une baignade furtive, nous dégustons un ice tea naturellement rafraîchit dans l’eau en bouquinant les pieds dans l’eau. Les chiens quant à eux se font des aller-retours pour se laisser porter par les courants ! Gros trip côté canin !

Vers 20h00 nous décidons de nous éloigner un peu du spot baignade très fréquenté par les locaux. Banco, à quelques centaines de mètres nous dénichons un petit espace toujours près de la rivière, sous une voûte destinée à l’escalade. Même si l’accès est un peu tortueux, c’est un spot pépito comme dirait nos copains belges ! Une bonne ratatouille maison pour fêter ça et l’on oublierait PRESQUE la chaleur ambiante…