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Nous nous réveillons en ce dimanche 16 octobre 2022 et encore une fois, la nuit a été calme. Notre aventure en terres mayennaises se poursuit. La brume est encore bien présente, ce matin, et cela rend le paysage mystique avec les valons qui nous entourent. Un peu plus tard dans la matinée, un local nous décrira ce coin comme « sa petite Écosse » !
Après la balade des loulous, nous remplissons nos estomacs d’un bon petit déjeuner prévu par Marie-Claire, la propriétaire du gîte. Un brin de ménage dans notre petit cocon et nous voilà parés pour la suite. Et l’avantage, c’est que nous n’avons pas bien loin où aller… Car cette fameuse culture, dont nous parlions hier soir, est à peine à 200 mètres et se trouve dans le même hameau que Lilium Sauvagère !
Nous arrivons donc à pied devant la safranière « Lou Safran Mayenne » où nous retrouvons Philippe à l’exploitation. Oui oui, vous l’avez bien compris… Le safran, épice venue tout droit du Moyen-Orient, se cultive parfaitement bien dans notre département !
Avec le maître des lieux, nous nous dirigeons directement vers les 1400 mètres de safran que compte leur culture. Par chance, nous arrivons à la plus belle des périodes où les fleurs sont arrivées à « maturation » pour leur cueillette. D’ailleurs, Louise, la femme de Philippe, et leur fils, s’affairent déjà à travers les longues rangées pour ramasser les fleurs depuis le lever du jour.
Avant de les rejoindre, Philippe nous raconte comment ils en sont arrivés là et comment ils ont créé cette exploitation rêvée depuis 30 ans. L’histoire de ces passionnés est clairement passionnante ! Quant à nos chiens, ils vadrouillent à leur aise dans le magnifique jardin en reniflant toutes sortes d’odeurs parfumées. Ils ne sont pas truffiers, mais peut-être safraniers nos deux totors ! En tout cas, une chose est sûre : leur odorat est éveillé !
Le safran, c’est une épice de couleur rouge que l’on surnomme aussi « l’or rouge », car son prix au kilo est particulièrement élevé (entre 30 000 et 50 000 euros le kilo). C’est quand on découvre son mode de culture que l’on comprend pourquoi ! Alors c’est parti pour vous donner un peu plus de sens et d’explications sur cela !
La fleur violette dont est extrait le safran est appelée un Crocus Sativus. Chaque crocus contient 3 stigmates rouges (de la forme dune corne de brume) mais à la façon du rare trèfle à 4 feuilles, on peut parfois en trouver 4… Voire 5 ou 6… Et là, c’est le big boss du Crocus ! Une fois les fleurs récoltées (par pincement de la tige), c’est l’émondage : les stigmates sont prélevés grâce à des mini ciseaux (à l’air de coupe ongles pour bébés) our ensuite être déshydratés et consommés.
Entre l’émondage et la déshydratation des stigmates, on perd approximativement 85 % du poids… D’ailleurs, pour donner un ordre d’idée : 450 grammes de safran « sec » (prêt à la consommation) représentent en réalité entre 50 000 et 75 000 fleurs récoltées… Vous voyez le travail de titan entièrement manuel ?
Après une initiation à la cueillette, nous étions sur notre lancée pour mettre la main à la pâte ! Pourtant pas le meilleur manieur de ciseaux, nous découpons les stigmates avec précision et langue tirée ! Il faut être bien concentrés ! Après une dégustation de miel safrané, nous quittons Louise et Philippe, après une matinée hors du commun. Merci à eux pour ce temps de qualité passé à nous expliquer le process et leur passion !
Et pour finir, parce que bien conserver et bien utiliser le safran, c’est important… Voici quelques éléments que les safraniers nous ont partagé ! Pour sublimer cette épice, voici comment bien l’utiliser :
Finalement, il est 11 h 30 quand nous quittons le lieu-dit des Sauvagères. Cette fois-ci, nous laissons derrière nous la région des Avaloirs pour nous rendre un peu plus au sud vers la petite cité de caractère de Lassay-les-Châteaux. Caractérisée par ses 3 châteaux, nous nous arrêterons plus particulièrement sur celui qui se trouve au centre de la ville, ouvrage du 15 ème siècle. Une forteresse qui, à mon goût ressemble aux châteaux que je dessinais quand j’étais petit. Marine se moque de moi, me trouvant chauvin, car ça fait « vrai château ». He oui, même si j’ai vécu aux abords de la Loire, j’aime mon département !
Comme toute cité médiévale, l’architecture environnante est aussi incroyable à découvrir : nous déambulons au cœur de la roseraie, d’un petit étang à la jolie vue, des ruelles, mais aussi du jardin médiéval. Nous finirons par dégoter une tarterie/salon de thé « La Ruette » pour un délicieux repas avec des produits régionaux et du fait maison ! La tarte forestière aux champignons était un véritable régal… Après le plein d’énergie, nous allons pouvoir passer à une activité plus sportive !
Encore plus au Sud du département, nous rejoignons le village de Saint-Loup-du-Gast, connu principalement pour son vélo rail. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Le vélo rail est un vélo original, appelé draisine (de la taille d’une rosalie), qui se pratique sur d’anciennes voies ferrées. Celui que nous allons rejoindre aujourd’hui se pratique sur 6 kilomètres aller/retour… Et nous l’avions longé en prenant la route vers le Cap Nord le 6 avril dernier (séquence émotion…) !
Ce « vélo » permet d’embarquer jusqu’à quatre personnes dessus, dont deux qui fournissent l’effort en pédalant. Dans notre cas, nous partons avec nos chiens bien évidemment ! À l’instar de deux humains, ils se lovent dans le transat ou à nos pieds en toute sécurité.
À cette période et avec une météo capricieuse, nous sommes les seuls sur la voie ! Et ça, c’est le pied… Marine était déjà venue avec N’Lou sur la période estivale en 2018, et comme il s’agit d’un rail unique, les croisements font les bras ! En effet, la priorité est donnée aux draisines qui rentrent au stand et dans ce cas, il faut sortir un des deux engins du rail pour que le second puisse passer. Heureusement, dans ce cas, les équipages s’entraident pour la logistique !
L’aller est sympa à profil plutôt descendant, je vous laisse donc imaginer ce qu’il en est du retour. La voie ferrée est quant à elle principalement entourée d’arbres et rend le moment très agréable. Après une bonne heure de vélo rail, nous voilà de retour au point de départ et les mollets sont chauds pour la dernière activité que nous avons prévue pour notre week-end en Nord Mayenne !
Dernier stop, Jublains, ici Jublains ! Nous passons par ce lieu chargé d’histoire. Cette ville a la particularité d’être un site archéologique puisqu’ont été découvertes, ici, des ruines datant de l’époque romaine. Parmi elles, celles d’un ancien théâtre où se déroulaient des combats de gladiateurs ou encore des représentations costumées… Mais aussi des thermes et enfin un temple. Un endroit particulièrement bien conservé où les murs sont en parfait état alors qu’ils sont là depuis plusieurs milliers d’années.
Cette dernière balade sous le soleil, nous fait une nouvelle fois voyager dans le temps. Il est 18 h 00 quand nous rentrons dans notre contrée bien plus au sud ! La Mayenne, nous a une nouvelle fois étonnés par ses paysages variés et diverses activités réalisées. Même si j’y vis depuis plus de 30 ans, je découvre encore des lieux inconnus, voire insoupçonnés, et ce, avec grand plaisir… Autant vous dire qu’il me tarde déjà de retourner avec mon vélo me confronter aux Alpes Mancelles !
Voilà, c'est officiel...
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2 Comments
Une nouvelle journée encore riche et bien remplie. On apprend beaucoup de choses et de belles photos. Gros bisous et à plus ❤️❤️❤️❤️👍😘
Quoi ?! Une assiette sans pâtes !! Vous êtres au régime ? 🤔😂