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Ce week-end, nous restons dans notre région avec N’Lou, Madjo et Picco le Scudo ! L’idée est simple pour Marine comme pour moi, chacun va (re)découvrir la Mayenne avec son chien ! Natif du département, tant l’école que ma famille m’ont permis de découvrir du pays… Pour Marine par contre, c’est tout autre chose ! On vous embarque donc avec nous pour quelques découvertes culturelles et activités de plein air… On ne pensait pas être si dépaysés, et pourtant, ça démarre fort dès le premier soir… Vous allez rire !
Avant d’entrer véritablement dans l’hiver mayennais, nous voulions, sur l’espace d’un week-end, redécouvrir ce territoire qui nous est cher. Le mot est donné, nous allons allier nos passions : marche/randonnée, cyclotourisme, vadrouilles en van et rencontres. Dans nos têtes, le programme est dense, mais nos batteries sont rechargées à 120 %. Pas de temps à perdre, en ce vendredi 14 octobre 2022, après une matinée de boulot, je retrouve Marine pour charger les dernières affaires dans le camion.
Bien que natif du département, je peine à me souvenir si j’ai déjà mis les pieds ou non aux Grottes de Saulges. J’en ai, en tout cas, tellement entendu parlé que j’ai l’impression d’y être déjà allé. Situées à 40 minutes à l’est de Laval, nous voilà à bord de notre van Picco pour sillonner la Mayenne.
Malgré une pluie fine qui n’en finit pas de tomber, nous ne nous décourageons pas. Heureusement, le ciel commence à s’éclaircir alors que nous approchons de notre destination : Saulges. Elle est l’une des 8 petites cités de caractère que compte la Mayenne. Nous trouvons aisément à nous garer sur le parking de la mairie et ça tombe bien ! Situé au pied de l’église du village, il est le point de départ de notre randonnée. Nous partirons sur le sentier balisé N°33 de l’oratoire de Saint-Cénéré pour 8,5 kilomètres de marche en 2 heures environ.
Clin d’œil à Claude et Naya : je n’ose même pas imaginer le chrono si vous étiez les bêta-testeurs du coin… 27 minutes et 46 secondes pour un D+ de 896 mètres…« Ah les parois verticales des grottes ça ne faisait pas partie de la rando ? Parce que par chez nous… » 😂.
Nos godillots imperméables chaussés, nous quittons le village pour rejoindre le sentier balisé. Celui-ci nous conduit tout droit vers le bocage. Les chemins sont plutôt agréables, peu fréquentés ou accidentés pour la belle balade dominicale du vendredi (oui oui) ! En prime, l’absence de monde nous permet de lâcher les chiens sur le premier tronçon de la randonnée !
Nous arrivons rapidement aux abords des fours à chaux très répandus et très utilisés dans le département. Ce sont les ancêtres des engrais chimiques, avant que ces derniers ne viennent concurrencer le chaulage (technique de traitement à la chaux). Ce procédé est connu depuis l’Antiquité et consiste à transformer du calcaire en chaux par chauffage intense (environ 900 °C) : c’est ce que l’on appelle la calcination.
A Saulges, les conditions géologiques étaient particulièrement favorables à l’utilisation de ces fours à chaux. En effet, la région pouvait compter sur la présence de calcaire, mais également d’anthracite, qui servait de combustible. Et pour en savoir plus, ce site explique très bien le processus !
Après 4 kilomètres de randonnée, nous rejoignons les hauteurs du site des Grottes de Saulges. En contrebas, d’immenses plaines d’herbe arborent les parois naturelles d’escalade. C’est en nous baladant au milieu de celles-ci que nous tombons bientôt sur les fameuses grottes. Bien entendu, l’accès n’est possible qu’en visite guidée, et pour le coup pas avec des chiens.
Cependant, les apercevoir en déambulant sur le site, accompagnés de nos poilus, est déjà génial. Nous n’aurions pas pensé que ce lieu historique puisse être dog friendly et nous pensons déjà y revenir. Ça nous changera de la classique balade à Sainte-Suzanne quand des copains nous rendent visite et en prime, le lieu est propice pour un pique-nique !
Notre marche débouche enfin sur l’oratoire Saint-Cénéré. L’histoire de celui-ci démarre avec l’arrivée de Ceneri, tout droit venu d’Italie. Il s’était arrêté à Saulges lors d’un pèlerinage et s’est mis en tête de créer ici un lieu de prière. L’endroit est idéal, car il profite de l’abondance de la nature pour se nourrir de plantes et de baies sauvages et… il découvre une source à laquelle les promeneurs viennent aujourd’hui se réapprovisionner en eau. Rien à voir avec Lourdes que nous avions visitée, mais l’idée est là !
La boucle est bouclé après une belle petite côte pour regagner le village. Nous nous arrêtons bien entendu pour observer les deux sarcophages mérovingiens. Il faut savoir que la petite cité de caractère de Saulges est construite sur les ruines d’une nécropole mérovingienne… où plus de 60 tombés ont été identifiées dans les années 60.
Nous retrouvons Picco à l’endroit même où nous l’avions laissé, mais surtout avec nos vélos toujours accrochés sur la porte arrière. Une rapide pause goûter s’impose avec des crêpes maison embarquées par Marine et nous voilà repartis pour la seconde étape de la journée.
Après la marche et le goûter, place à la digestion en direction de Javron-les-Chapelles. Ce soir, nous nous rendons dans un éco-lieu fraîchement créé et dénommé EYN Eco Art. Après une heure de route, nous atteignons presque la région voisine (Normandie), mais nous restons bien en Mayenne.
Quand on parlait de dépaysement total, le voici en mille. Ce soir, Picco stationnera dans un petit écrin de verdure pour y passer la nuit. Sur place, nous sommes accueillis par Clara, Yuichiro, Azilys (leur petite fille) et Nala (leur chienne Akita). Même si d’aspect, l’extérieur ressemble à un vieux corps de ferme en rénovation, il n’en est rien ! Nous faisons le tour du propriétaire et découvrons une grange réagencée en salle de concert et d’exposition. On y trouve un bar, une scène, des tables et chaises, installés avec beaucoup de soin et de goût. Tout est en bois, ce qui permet de ne pas dénaturer l’endroit.
On y trouve aussi quelques vestiges d’un festival japonais organisé sur place : Tsukimi, la fête de la lune célébrée quelques jours plus tôt. Ah oui, j’ai failli oublier de préciser que cet éco-lieu a une particularité : il a un fort lien avec le Japon ! Et pour cause, c’est le pays de naissance du gérant Yuichiro. Quant à sa femme, Clara, elle est tout simplement passionnée par la culture asiatique. Ils ont ainsi imaginé cet endroit avec un esprit japonisant. D’ailleurs, EYN signifie « cercle » ou « destinée » en japonais.
Une fois les vélos mis en sécurité, nous sommes invités à nous mettre à l’abri. Nous découvrons leur maison qui est soigneusement décorée et nous transporte directement hors du temps et des frontières… Nous prenons place sur la magnifique estrade et sa table basse en chêne. Comme le veut la coutume, c’est dans la position traditionnelle japonaise, assis en tailleur, que nous prendrons le thé ! Par la même occasion, nous dégustons des dangos (prononcer dingos), encas japonais composés d’un mélange de farine de riz et de riz gluant légèrement sucré. Original et plutôt bon !
Nous ne manquons pas de les assaillir de questions sur le Japon et sa culture que nous ne connaissons pas. Au début, nous avons peur de les offenser avec des questions peut-être basiques… Mais c’est en discutant avec eux que nous apprenons plein de choses sur l’Histoire du pays, les effets de la Seconde Guerre mondiale, la langue et ses idéogrammes, quelques mots aussi que nous sommes incapables de répéter… Des sujets passionnants qui nous font oublier l’heure qui passe !
Vient alors l’activité pour laquelle nous sommes initialement présents ce soir : l’habillage de kimono. Nous ne savions pas réellement à quoi nous attendre quand nous avons compris que nous en avions pour 01h30 à 02h00. Puis je me suis souvenue de l’habillage de Mulan pour rencontrer la marieuse… Ce n’est pas la « simple veste » que l’on appelle kimono en enfilant une robe de chambre. Non, c’est bien plus complexe que cela.
Rapidement, Clara nous met dans le bain. Cette passionnée d’art nous raconte l’histoire de cette tenue japonaise, ses différences selon le costume et ses codes. En regardant quelqu’un dans la rue, on peut juger de son âge et de sa situation matrimoniale par la longueur des manches ou la taille de l’encolure par exemple… Elle nous explique aussi que la mode joue un rôle et qu’on ouvre un petit peu plus le décolleté à présent… Pour mieux voir le cou !
Il est temps de passer à l’habillement. Préalablement, nous avions communiqué quelques mensurations à Clara, sans trop savoir pourquoi. Mais là nous comprenons mieux : elle a préparé tous les tissus qui vont nous habiller. Car au Japon, le kimono est un ensemble couches superposées qui viennent gommer toutes les formes. Le but : ressembler (je vulgarise) à une grande tige de bambou… Plus de fesses, de poitrine ou de hanches visibles !
Marine passe la première et il ne faut pas moins de 40 minutes pour qu’elle soit transformée. La tenue est sublime, Clara a réalisé un vrai travail d’artiste ! Pour moi, c’est moins complexe et cela dure une quinzaine de minutes (moins de couches chez les hommes). Après une heure, nous voilà tous les deux en tenue traditionnelle japonaise, prêts pour nous rendre à un mariage.
Après une séance photo avec nos hôtes et sachant que nous allons au restaurant, Clara propose de nous enlever les nombreuses couches. C’est que l’on aurait fait fureur ainsi vêtus au routier du coin… Le moment passé était extra et nous en ressortons enchantés. Qu’est-ce qu’on se sent léger en fait et à l’aise dans nos vêtements de ville ! Pour les Mayennais et même le reste de la France, nous conseillons vraiment le lieu pour un dépaysement total !
Il est déjà 20 h 30 quand nous parvenons au resto Le Bon Accueil, où nous sommes reçus comme il se doit ! La serveuse est gaga de nos chiens et nous le fait savoir. Ils sont au top et le repas est validé (N’Lou et Madjo approuvant particulièrement les croûtes de fromage). Le plein d’énergie est fait, alors au dodo avant d’attaquer la journée de demain.
Les commandes sont lancées pour notre livre
et ça se passe directement sur le site dédié :
EN QUÊTE DE LIBERTÉ
PS : Vous pouvez faire les curieux.ses en cliquant sur le lien,
ça n'engage en rien 😉
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4 Comments
おはようございます
Définitivement, la capacité de découverte est dans vos yeux plus que dans lles lieux. C’est votre superpouvoirs 👀
Vous venez de mettre une pierre dans mon jardin (japonais 😁) moi qui cite souvent Antoine de Maximy lorsqu’il disait « Le voyage c’est pas forcément d’aller loin, c’est d’aller ailleurs » 🤪
J’attends la suite 👁️
Pas besoin d’all très loin, même à deux pas de chez nous vous faites des découvertes !!bisous de mamie 👵
Pourtant native de la Mayenne mais je ne connais pas ce coin. Quelle jolie ballade!
Une belle expérience pour vous deux et un très bel endroit. Bisous 😘 à vous deux ❤️❤️❤️❤️👍