France & Angleterre | De Paris à Southampton

Temps de lecture : 4 minutes

Destination mystère

Hier, j’ai (Marine) lâchement abandonné Damien et Madjo et fait la route avec N’Lou direction Paris ! C’est là-bas que nous avons retrouvé notre amie Claire avec qui nous nous sommes réservé une petite virée entre nanas (enfin presque, au détail près du poilu) ! Et après une chouette soirée tous les trois, c’est à 05h45 que le réveil nous assomme ce matin… Une balade, une boisson chaude et quelques pancakes nous mettent d’aplomb avant de décoller à 06h30 pétantes !

Nous ne savons pas si des bouchons nous attendent ce matin alors nous préférons voir large et nous avons bien fait ! Après 250 kilomètres, nous atteignons enfin le Grand Nord… de la France ! Calais, ici Calais. Vous l’avez la destination ? « Bah oui c’était écrit dans le titre… » Ah oui, bien vu ! C’est donc en Angleterre que nous nous rendons et c’est un nouveau pays pour N’Lou !

Se rendre en Angleterre avec son chien

Pour nos amis poilus, quelques règles sont à respecter pour se rendre chez nos voisins outre-Manche ! Après m’être renseignée auprès des copains (merci Mathilde et la team @foxy_the_van pour les tuyaux) et avoir pris les infos sur Anivetvoyage, je n’avais plus qu’à me rendre chez le véto !

Pour se rendre en Angleterre (et plus généralement au Royaume-Uni), il est nécessaire que le chien :

• Soit vacciné contre la rage (attention au délai pour les chiots)
• Ait un passeport européen (ou certificat sanitaire)
• Possède une puce électronique (ou un tatouage si réalité avant juillet 2011)
• Et enfin… last but not least… qu’un vétérinaire lui ait administré (entre 5 jours et 24h avant la traversée) un traitement obligatoire contre les ténias / echinocoques (vers plats). Celui-ci devant contenir obligatoirement du praziquantel (pour N’Lou ca a été un cachet de DRONTAL par exemple). A noter que ce traitement doit être reporté dans le passeport du chien dans la rubrique adéquate (VII).

Sur place, nous nous sommes rendus au PET CONTROL qui était très bien indiqué et particulièrement visible dès notre arrivée sur le site de l’Eurotunnel. En prime, tous les éléments sont communiqués par e-mail et/ou sont disponibles dans l’application « Mon Eurotunnel ». Dans ce centre, les documents du chien sont contrôlés (traitement bien donné et dans les délais), la puce est bipée à l’aide d’un contrôleur par le maître, et le numéro de réservation est également vérifié. Tout est en règle pour nous, on peut filer à l’enregistrement !

Enfin la traversée France – Angleterre !

La bonne surprise c’est qu’on va pouvoir prendre le train d’avant (1h plus tôt) et sans frais comme nous sommes là en avance ! On valide et on fonce vers la frontière. Mais nous ne sommes pas au bout de notre peine ! Les questions fusent en voyant notre van… « Vous transportez quoi derrière ? » « Euh… un lit ?! »… Les douaniers français se contentent de cette réponse et laissent le soin aux cow-boys anglais de prendre le relais.

C’est reparti pour l’interrogatoire : On va où ? Combien de temps ? Pourquoi ? Les passeports et la carte grise sont vérifiés. Les portes sont ouvertes et tout est inspecté à la lampe torche… « C’est vous qui avez fait l’aménagement ? » « Oui avec mon papa ! » (pas peu fière…). « Et vous m’assurerez que tout ce qui est devant est rien qu’à vous deux ? Pas d’armes, drogues, alcool ou autres choses interdites » « Bah euh oui… et non » Allez roulez jeunesse !

Nous ne tardons pas à être dirigés vers le train et nous montons dans celui-ci. C’est une sorte de grande rame de métro dans laquelle s’engouffrent les véhicules à la queue-leu-leu. On suit le mouvement. Nous sommes environ 4 véhicules par wagon et les portes incendie se referment entre chaque compartiment avant le départ. En 35 minutes nous passons sous la mer (les oreilles se bouchent) et nous quittons la France pour poser les roues sur la terre ferme so British ! À nous la conduite à gauche, la vitesse en miles per hour et les ronds-points à l’envers…

Les falaises de Douvres et Canterbury

Nous profitons du soleil qui ne devrait pas durer pour visiter les falaises blanches de Douvres. Hautes de 100 mètres, elles s’étendent à l’est et à l’ouest de la ville et font face au Pas-de-Calais. Nous laissons le van au parking du site (5 GBP) et prenons le chemin des écoliers en dégustant des mûres par-cool par-là ! La balade est agréable et N’Lou peut vagabonder sur certaines portions car nous sommes seuls au monde et hors période de nidification (jusque fin juillet d’après les écriteaux). Nous nous rendons jusqu’au phare avant de rebrousser chemin pour finir la boucle !

C’est reparti direction Canterbury… L’itinéraire n’était pas du tout figé et nous avançons au gré des envies. Nous quittons d’ailleurs Douvres en découvrant une partie du circuit vélo de l’Eurovelo 1. C’est le chemin cyclo qui part de Norvège jusqu’en Espagne que nous avons notamment emprunté en France (la Velodyssée) et en Norvège (sur la côte ouest) !

La ville de Canterbury nous ravit… Et ça commence par nos papilles avec un stop dans un petit resto de burgers « Notorious BRG Canterbury » et c’était un de mes meilleurs burgers ever ! Puis ce sont les yeux que l’on régale avec la visite de la ville : architecture à l’anglaise (briquettes, portes colorées, pas de boite au lettre mais une fente dans la porte, fenêtres « à guillotine », avancées vitrée appelée bow-windows…), château, cathédrale, canal… Une bien jolie découverte !

Une fin de journée bien anglaise

Finalement, c’est vers 15h30 (heure anglaise) que nous levons le camp… Le ciel est bien gris et plus adapté à l’idée que l’on se fait du temps anglais. Nous prenons la direction de Southampton qui se trouve à 220 kilomètres de là… Southampton, le nom évoque sûrement quelque chose, non ? C’est de là que le Titanic s’est élancé il y a 110 ans (en avril 1912). Nous faisons la route sans encombre sous une bonne grosses pluie.

A quelques kilomètres de l’arrivée, nous cherchons un coin pour la nuit sur park4night… mais à défaut de spot idéal où l’on se sente à tous l’aise, ok trouvera une petite rue tranquille dans un quartier résidentiel. Les façades sont hautes et c’est plutôt calme. On se calfeutre dans le camion et à 20h00 nous réchauffons des restes d’hier soir avant une balade pour Loulou et un gros dodo bien mérité après plus de 500 kilomètres parcourus et un réveil bien matinal… Night night !