Suède | De Ödeshög à Jönköping

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Et c’est… reparti !

Dimanche 21 août 2022… Damien a proposé de mettre le réveil plus tard vu que j’étais KO technique hier soir… Le vent de la journée et la fatigue du voyage qui commence à se faire ressentir sans nul doute ! Il faut dire que depuis plusieurs jours on enchaine… et il n’y aura probablement plus de journée off avant notre retour à la maison, timing oblige. Mais bien entendu, c’est encore avant le réveil que notre barbu national s’est réveillé… avec sa discrétion légendaire.

Nouvelle croix sur la grasse matinée… Et nous revoilà partis dans notre routine matinale de pliage de camp. Nous prenons le petit-déjeuner et nous apprêtons à décoller quand un mec débarque en mode cowboy… Le propriétaire du terrain ? On ne saura jamais mais il n’a pas lâché un bonjour et s’est contenté de faire une ronde autour de notre spot bivouac. Sur ce, nous prenons le large pour longer l’immense lac Vättern.

Petite topo sur les lacs suédois !

Même s’il a un nom très identique à celui que nous sommes en train de longer, le plus grand lac de Suède est le lac Vänern avec une superficie de 5 648 km2 et un volume de 153 km3 ! Situe un chouillas plus à l’ouest, il est le troisième lac européen par ordre d’importance (après les lacs russes de Ladoga et Onega. Ce lac fait partie des bases de l’économie de la Suède, car en étant situé au cœur du pays, l’activité de pêche continue de nourrir les villages qui l’entourent.

Le lac Vättern, que nous longeons donc, est le second lac de Suède en superficie (1900 km2) avec un volume de 77 km3. Il est tout allongé et fait d’ailleurs 120 km de long. Une chance que nous y soyons arrivés à la moitié car ça aurait fait de bien longues journées autour de ses rives boisées ! Enfin Damien voudra peut-être revenir dans le coin un été : chaque année au mois de juin, une course cycliste de 300 kilomètres est organisée autour du lac…

Dans la ville de Gränna

Autour de midi, nous arrivons dans la ville de Gränna… C’est hyper touristique, en témoignent les nombreux camping-cars garés dans l’artère principale. Pourquoi ? Deja cette ville est située (à peu près) à mi-chemin sur la route la plus fréquentée de Suède… Celle que nous empruntons en bref et qui relie la capitale Stockholm à la région de la Scanie et même à Copenhague au Danemark ! Pour cela, elle devient facilement un lieu d’escale qui a donné lieu à une floraison de restaurants et d’auberges.

Mais ce n’est pas tout ! Gränna est surtout connue en Suède pour ses maisons de bois et ses « polkagrisar ». Ces derniers sont des bonbons à la menthe à raies blanches et rouges (type sucre d’orge) inventés en 1859 par la veuve Amalia Eriksson. La proximité du lac, ces bonbons célèbres et les ruines de Bravehus situées sur les hauteurs de la ville (château du 17ème siècle) en font un haut lieu touristique durant l’été !

Trop peu pour nous, nous préférons nous écarter et déjeuner à l’ombre, à proximité d’une station service. L’occasion de chiper un peu de wifi et charger les photos du blog qui nous prennent pas mal de datas, d’autant plus que nous sommes en fin de période ! Après une heure de coupure, nous pouvons repartir…

C’est un peu la Norvège par ici !

Nous continuons notre progression en direction de Jönköping au Sud du lac… Le relief est bien présent et nous ne faisons que monter et descendre ! Au cours d’une longue pause sous un arrêt de bus, qui a permis notamment d’enlever 6 tiques à N’Lou et une grosse sieste à Madjo… Nous voyons les copains arriver au loin. L’occasion parfaite pour initier Gauthier à la conduite de carriole en conditions réelles : Madjo, les croquettes et la vache à eau ! La totale. Damien, lui, a l’impression de voler… Il est tout léger !

C’est ainsi que le convoi repart et bientôt nous nous faisons distancer par les lyonnais ! Damien reste à mes côtés, je ne veux pas me « séparer » de N’Lou pour assurer mon chien jusqu’au bout. Mais ça devient vraiment dur. A 1,6 kilomètres du spot repéré, nous savons qu’une montée nous attend et nous avons loupé l’intersection empruntée par les cyclopotes. C’est donc une côte plus courte mais plus raide que nous allons subir. Ils donnent le GO, le spot est validé. Nous n’avons « plus qu’à » monter.

Dur de dire que ça en valait la peine

L’ascension est terrible et je maudis Damien. Nous montons sur les hauteurs de la ville, en longeant les remontées mécaniques de ski ! Damien prend la carriole mais la côte est tellement raide que N’Lou courte à côte et que l’on finit tous les deux à pousser nos vélos. Infect, pour bien se finir comme dirait Titi ! On place cette montée des le top 3 des plus dures du voyage.

Au sommet, nous retrouvons Marion, Gauthier et Madjo ! Pas perturbée pour un sous, elle s’est laissée tracter pour ces 15 derniers kilomètres sans broncher. Elle a eu la note de 10/10… Et le spot, on le valide… Après avoir tourné un peu pour trouver l’endroit idéal, nous y sommes : un abri en bois, deux tables de pique-nique, et même deux prises électriques fonctionnelles… C’est pas royal au bar ça ? Le repas pris, exténués, nous finirons tous dans les tentes vers 21h30. Demain nos chemins se séparent pour peut-être se recroiser un peu plus bas dans le pays pour une dernière traversée… À suivre !