Norvège | De Talvik à Alta

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On the road again, again !

En ce vendredi 05 août 2022, alors que nous sortons de notre tente, notre Claude Koh Lanta version germanique n’était pas encore levé pour l’épreuve du jour… Quant à nous, c’est une nouvelle fois à 07h00 du matin que le réveil nous tire de nos songes… Nous sommes ainsi les plus matinaux sur le spot de bivouac.

Depuis hier soir, nous avons réservé une cabane dans un camping d’Alta. Elle sera disponible dès 14h00 et nous comptons profiter du temps disponible au maximum. Mais surtout, nous savons qu’un gros orage se trame et que la pluie devrait nous rattraper vers 11h00 pour éclater littéralement vers midi. Alors si nous pouvons être à l’abri à ce moment là, ce serait super !

C’est ainsi qu’à 08h02, nous sommes déjà au guidon de nos montures. 40 kilomètres à couvrir en quatre heures de temps, ça devrait le faire… On a vu pire. Mais sur notre route, nous aurons pas moins de 4 tunnels à passer dont deux interdits aux cyclos et donc à contourner.

C’est encore 7 kilomètres de bonus que nous nous offrons ainsi avec de « belles mines » (montées bien raides) pour couronner le tout ! Ah si un jour j’avais un rôle important au gouvernement, je changerais bien des choses à ce niveau-là : ce serait orgie de tunnels plats pour les cyclistes et cols obligatoires pour les cylindrées !

« Je les aurais un jour, je les aurais »

Pourtant, il en faut plus que ça pour abattre les pieds et pattes liés ! À 11h30, nous atteignons la ville d’Alta et faisons un stop dans le premier supermarché pour faire le plein de courses : de quoi s’en mettre plein la panse ce soir (burgers party) et de quoi anticiper les prochains repas… Vu que nous aurons accès à une plaque de cuisson, on va batch-cooker pour gagner du temps sur la suite du parcours !

C’est ainsi que nous atteignons le camping à 12h00 pétantes : le contrat est rempli. Enfin, pour nous du moins ! Car nous sommes trop en avance pour les gérants : notre cabine n’est pas prête et ils nous proposent de patienter une petite heure dans le local TV. Alors quand on dit local télé c’est une salle commune avec des canapés et tout et tout ! On y sera donc bien au chaud et les chiens y sont aussi autorisés. Parfait.

Dans la salle télé, nous faisons la connaissance de Thomas, un français du Calvados qui termine son voyage à Tromsø. Il a atteint le Cap Nord en montant par la Finlande en 49 jours. Nous avons donc pas mal de sujets communs et sur lesquels échanger tout simplement. C’est cool et c’est à travers quelques récits que nous dévorons nos sandwiches en guise de repas du midi.

La pluie du siècle !

Marine a réussi à obtenir les accès plus tôt à la salle des machines à laver / sèche linge et nous profitons de ce temps d’avance pour être les premiers à lancer une machine. Il faut dire que sinon c’est vite la ruée vers l’or car tout le monde vient au camping faire une machine à défaut de laveries automatiques présentes dans le pays…

Nous prenons aussi chacun une douche, et tandis que Marine partait prendre la sienne, c’est l’heure de la pluie tant redoutée qui s’annonce. Eh bien, heureusement que nous étions à l’abri car je n’avais jamais encore vu cette intensité de pluie… c’est toutefois comme cela que je l’imagine quand nous avons eu les innondations en Mayenne il y a quelques années (poke Emmanuelle) ! Une fois l’averse passée, nous retrouvons les pochettes latérales des carrioles remplies de 5 à 10 cm d’eau ! C’est impressionnant !

Alors qu’il est 13h15, la cabine n’est toujours pas prête et l’on nous dit 14h00. Troisième tentative toujours infructueuse… Pas de chance c’est la dernière à être nettoyée, toutes les autres soit dispo. Je demande donc qu’on nous donne une autre cabine dans ce cas « elles sont toutes réservées ». Marine a dû leur soumettre l’idée d’inverser avec des gens pas encore arrivés… Mais c’était compliqué ! Après quelques échanges, nous pouvons finalement nous installer et chiller dans notre cabine !

Un après-midi productif à sa façon

Le temps mitigé à l’extérieur nous conforte dans l’idée que nous avons encore fait le bon choix ! Au chaud, nous cuisinons pour anticiper les futurs no man’s land : riz précuit, taboulé pour les prochains midis. On va être au top. Et pour ce soir, comme dit plus haut, c’est hamburgers party et ça va faire du bien. Les restaurants étant hors de prix, nous mangeons constamment des menus bivouac alors ces petits plaisirs « bien fat », ça nous fait un bien fou au moral !

Comme à chaque pause, on prend quelques news de la famille et aujourd’hui c’est au tour de ma sœur ! Elle me contacte et me propose de se rendre disponible pour venir nous chercher en fonction de nos plans retour. A priori, quand on a prononcé le nom de la ville de Stockholm, elle est passée dans un tunnel… Je cherche toujours où se trouve ce fichu tunnel en Mayenne, mais je ne vois vraiment pas !

Rencontres du soir, bonsoir !

C’est en fin de journée que nous découvrons que Juan Carlo et Rafael, deux cyclos espagnols que nous avions rencontré sur les Lofotens sont aussi ici ! Ils nous proposent de partager un moment avec eux autour d’un feu dans une petite hutte qu’ils ont loué dans le camping. C’est après notre repas que nous allons les rejoindre dans leur cabane à l’ambiance peaux de bêtes ! Comme nous, ils prévoient 3-4 journées encore pour atteindre le Cap Nord !

Alors que nous les quittons pour aller promener nos fauves, nous tombons sur Maryse et Yves-Marie, un couple de lavallois ! Nous papotons avec eux pour découvrir qu’ils travaillent tous le deux au CFA de Laval. D’ailleurs, ma sœur L’aura, ça leur parle… Que le monde est petit parfois ! Allez, cette fois-ci, vraie balade pour les chiens avec le temps qui s’est bien rafraîchi et demain matin, c’est grasse-mat alors pas de commentaire avant 10h00 sur le blog, merci !