Norvège | De Djupvik à Kvænangsfjellet

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Une matinée bien remplie !

Mercredi 03 août 2022, c’est sur notre terrasse avec vue sur les montagnes que nous nous levons à l’heures habituelle. Le soleil est à nouveau au rendez-vous et notre acolyte du jour, Oscar, se lève en même tant que nous. Voilà qui change bien de nos précédents compères qui étaient plutôt en mode grasse-matinée… 😂

Nous plions bagages rapidement car l’idée est de descendre 400 mètres plus bas au cimetière pour profiter des toilettes mais aussi des prises électriques disponibles pour le faire le plein de nos batteries et notre petite lessive ! Je ne vous raconte même pas la couleur de l’eau du teeshirt de Marine !

Montée aux enfers pour cyclos !

C’est donc vers 09h30 que nous démarrons notre journée de vélo. Le paysage est toujours aussi dingue avec ce temps et nous avançons assez rapidement à travers ces Alpes norvégiennes. Le premier stop de la matinée se fera sur une aire de repos mais surtout à l’entrée d’un tunnel interdit aux vélos. Nous reprenons quelques forces avant de nous élancer sur une petite route qui permet de contourner ce passage interdit.

À défaut de descendre via le tunnel de 4,6 kilomètres, nous montons au-dessus de celui-ci. Pourquoi c’est toujours plus difficile pour les cyclistes que pour les voitures ? Ce contournement fait 7 kilomètres et malgré la pente, le paysage incroyable nous fait oublier la douleur. 3 kilomètres de montée pour 4 kilomètres de descente qui nous permettent d’atteindre la première ville de la matinée après 28 kilomètres au compteur.

À nous les ravitos

Depuis que nous avons quitté la ville de Tromsø, les villes sont plus distantes et la population plus éparse. Il est donc nécessaire de profiter de nos étapes dans les petites villes pour faire le plein d’eau mais aussi le plein de courses. C’est d’ailleurs par l’intermédiaire d’un cyclopote (@guillaumedemester) sur Instagram que nous sommes avertis d’anticiper pour nos derniers kilomètres.

Lui qui a déjà atteint le Cap Nord, nous informe qu’à compter de la ville d’Alta (que nous pensons atteindre vendredi), nous serons dans de vraia no man’s land avec de rares échoppes. Imaginez un peu qu’on ait oublié d’acheter la farine pour faire des crêpes…

Marine alias Yamakasi

Une fois les courses faites, nous trouvons un petit terrain de foot et une table qui feront office de lieu pour déjeuner. Marine, reine des bons plans et œil de lynx, réussit à dégoter une douche et des prises électriques sur ce lieu… En effet, en faisant le tour du propriétaire, elle remarque une fenêtre entrouverte au niveau des vestiaires du club. Munie d’une chaise, là voilà qui se jette à l’intérieur (je ne vous cache pas que c’était quand même laborieux). Entrée à l’intérieur du bâtiment, elle se fait donc une toilette à l’œil dans les douches collectives. Cette nana m’étonnera toujours…

Une fois le le shampoing fait, c’est reparti pour 40 kilomètres. Nous finissons par contourner un fjord et ce qui est magique, avec les nombreux changements de direction c’est que le vent peut plus facilement nous accompagner sur les étapes…

Changement de cap et sens du vent

C’est donc avec un vent de dos que nous sommes propulsés pour un bel après-midi sur nos selles ! Nous sommes à 7 jours sans pluie (hors aprem d’hier au sec) et vraiment nous vivons le voyage différemment ! Les réserves d’eau baissent beaucoup plus vite certes, mais on s’adapte pour refaire plus fréquemment des pleins.

Après un ultime remplissage d’eau sur un caravan park, nous attaquons le gros morceau de la journée : un col de 6 kilomètres pour 6,1% de pente moyenne. C’est au pied de celle-ci que nous sommes rattrapés par Oscar parti plus tard ce matin après une randonnée près de la cabane.

Nous échangeons sur nos journées respectives et je lui indique un lieu de bivouac que nous visons dans 10 kilomètres. Il nous attendra là-bas ! Je laisse Marine prendre les devants et pendant ce temps, je me permets de lire de mon livre numérique sur mon téléphone avant de filer à sa « poursuite ». La montée fut longue : chargés en courses, en eau et en croquettes, la fatigue dans cette difficulté se fait ressentir !

Un côte pour bien se finir !

Le sommet c’est donc le graal après 01h28 de grimpette ! Nous voilà au point haut du col du Kvænangsfjellet à 401 mètres d’altitude. Autour de nous, nous pouvons encore voir de beaux sommets enneigés tout autour de nous ! Ce pays est tellement fou… C’est sur un haut plateau que nous faisons les 3 derniers kilomètres avant de rejoindre oscar qui a déjà fait un premier repérage les lieux en nous attendant.

Le terrain où nous dormirons ce soir est rempli de vieilles cabanes en ruines, on croirait presque arriver dans la Comté avec des maison de hobbits partout… Heureusement, le terrain autour est relativement plat et herbeux, ce qui sera parfait pour la tente. Le vent souffle… Nous mettons la tente à l’abri derrière nos vélos et carrioles en espérant que la nuit sera tout de même clémente !

Après un repas pris avec Oscar et différents sujets de conversation abordés, nous sommes tous bien fatigués et il est grand temps de rejoindre la tente. Pendant ce temps, les travailleurs de la carrière voisine rangent leurs véhicules de chantier sur le parking juste à côté… pourvu qu’ils ne reprennent pas les manœuvres à 03h00 du mat !!

Ah et si, grande avancée : nous avons réservé un bus pour entamer notre descente (16h25 de bus) entre le Cap Nord et Rovaniemi (Finlande)… On fait pas d’échappée là-bas, on a juste vu la facilité avec ce trajet direct… qui devrait nous conduire à prendre ensuite un train jusque Helsinki puis un ferry jusqu’à Stockholm. Et là, cherchons âme charitable pour venir nous chercher. Ne pas hésiter à vous manifester en commentaire 🤪