Norvège | De Botnhamn à Tromsø

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En toute proximité !

Dimanche 31 août 2022, nous nous réveillons sereinement… ouais enfin qu’à moitié car ce sont les mouettes, goélands ou autres joyeusetés qui nous ont fait un réveil en fanfare dès 05 heures du matin. Toutefois, entre ça et la luminosité omniprésente, nous avons appris à nous habituer tous les 4 à tous types de bruit. Même le réveil se fait de plus en plus difficile à entendre.

Nous levons le campement pour nous rapprocher du ferry et pouvoir ainsi bénéficier de la présence des tables / bancs et des toilettes. C’est ainsi que nous faisons la connaissance d’un norvégien en plein déménagement de Oslo à Tromsø. On aurait aimé vous dire qu’il nous a dit de venir dormir chez lui, mais non bien qu’il ait été impressionné par notre périple. Damien m’a dit que j’aurais du lui parler du réseau Warmshowers !

Finalement, une fois nos céréales / tartines avalées, nous grimpons dans le ferry Botnhamn vers Brensholmen et prenons place à l’extérieur pour profiter du paysage. Plus ça va et plus les assises sont confortables ! Les chaises longues finissent de nous reposer avant d’attaquer la vraie étape du jour.

Échappée belle à Sommarøy

Sur les conseils d’un couple de voyageurs (@dodosoustente) nous allons faire une échappée sur l’île de Sommarøy. Nous empruntons donc le grand pont régulé par un feu rouge (autant vous dire qu’on n’est pas assez rapide et que ça crée un beau chantier au milieu du pont à une voie…) et rejoignons l’île. Les plages s’étendent des deux côtés de la route et nous découvrons l’afflux de locaux venus camper pour le week-end ! Il y a des tentes partout et c’est ok ici ! Au top.

Nous ne camperons pas la avec nos 7 kilomètres au compteur mais profiterons d’un moment détente sur la plage pendant que les chiens se baignent. Les essais drone ne sont malheureusement pas fructueux car l’objectif était humide… ça sent le chien mouillé qui s’est secoué trop près de l’appareil ? Oui oui oui…

Après cette pause, nous re-décollons vers 11h30 bien décidés à nous arrêter très vite car nous sommes affamés. Le petit-déjeuner était frugal car constitué de restes par-ci par-là alors vivement la coupure ! Bien sûr c’est toujours dans ces cas là que l’on ne trouve rien avant d’avoir 30 bornes au compteur…

La pêche (encore pas) miraculeuse

Finalement, en scrutant les environs, nous dégotons un petit chemin qui nous amène sur les bords du fjord que nous longions jusqu’ici. Ni une ni deux, on tente et hop le spot déjeuner « PEPITO » ! A peine posés, un 4×4 d’Allemands déboulent en mode « ah on va lâcher notre chien aussi pour jouer ». On récupère donc N’Lou et Madjo car nous sommes exténués et pas du tout dans le mood d’aller surveiller le chien des autres avec notre « meute » ! Au final, ils ne feront qu’une courte balade avant de repartir.

On avait juste besoin d’être tranquilles ce midi car cette journée est dure : et oui dans le voyage il y a plein de jours « avec » mais la c’est un jour « sans » ! La fatigue est morale plus que physique et les chiens ont aussi raison de nous : ils pignent beaucoup en ce moment pour prendre la tête de la « course » mais on ne peut pas tous être devant. Alors ça pigne, ça grogne et ça serre les dents de notre côté ! #lavraievie derrière ce beau voyage aussi !

Après une tournée de fajitas, Damien se fait charier par quelques poissons qui sautent hors de l’eau juste devant nos yeux (vidéo à l’appui). Il décide donc de sortir sa canne à pêche car « on ne le chambre pas comme ça »… Mais le premier lancé finit par bloquer l’hameçon dans l’épaisse couche d’algues. C’est super serein (à vrai dire non après l’apparition à proximité d’une loutre ou d’un ragondin… c’était énorme) qu’il part jusqu’aux cuisses débloquer tout ça ! Les poissons sont déjà loin, on peut lever le camp et repartir…

Soit bivouac trouvé !

Le reste de l’après-midi sera consacré à pédaler dans des décors alternant fjords et montagnes. C’est toujours aussi beau pas de doute là-dessus. Nous prévoyons de faire une petite étape et nous poser juste avant la ville de Tromsø où Damien a repéré un petit spot pour le bivouac. Parfait, il est disponible et nous y serons tranquilles. Ce n’est pas le spot de rêve, mais on est au calme, à l’abri des regards et près d’une source d’eau : le fjord ! Ça fera l’affaire pour la nuit, en pleine ville…

Il n’est que 17h30, et c’est cool de se poser tôt. Pour ma part je m’accorde un peu de repos pour somnoler dans la tente avant d’être tentée de pêcher : cette fois-ci c’est sans appel, on y perd l’hameçon dans la bataille… Dommage ! Ce n’est pas notre journée il faut croire… Mais la soirée n’est pas terminée et nous réserve une monstre surprise…

La surprise pour égayer la journée

Soudain, Damien me dit « oh la vache, tu vas pas me croire, viens voir, y’a un troupeau de rennes ». Je rigole mais il dit vrai. Des rennes se baladent à 200 mètres de là en zigzaguant entre les voitures. Je prends l’appareil pour m’approcher un peu et monte sur les hauteurs d’un parking de supermarché pour bien les voir sans les gêner.

Je m’assois un peu à l’écart du monde en anticipant le prochain mouvement du troupeau. Ils sont tout près, leurs bois ressemblent à du velours et sont immenses et majestueux ! J’ai de beaux mâles face à moi, je suis impressionnée. Par contre, je n’irai pas jouer au selfie comme ce groupe de français qui m’a écœuré à côté ! Dans ce genre de cas, je n’ouvre surtout pas la bouche car j’ai bien honte de leurs comportements.

C’est des images plein les yeux par cette rencontre surprenante que je rentre sur notre campement ! Damien observait la scène de loin, amusé par le chantier que ça a pu causer. Les norvégiens eux sont habitués, mais les touristes s’arrêtaient tous pour prendre en photo le troupeau. Allez, une bonne plâtrée de pâtes / pesto / saucisses et nous voilà sous la tente pour dormir tôt dès 21h30 ! Pourvu que la journée de demain soit « avec » !