Norvège | De Kleppstad à Laupstad

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Mardi c’est… bah non pas ravioli !

J’ai quand même bien envie de laisser « Mardi 26 mars » comme l’a si bien écrit Damien… Il faut croire que ce voyage lui retourne le ciboulot ou qu’il espère peut-être revenir aux belles journées que l’on a connues en Mayenne avant notre départ ! Mais en vrai, nous sommes le mardi 26 juillet 2022…

Fidèles au réveil habituel, nous plions le camp assez rapidement car nous sommes au sec et nous ne souhaitons pas rester trop longtemps sur cette place autorisée à demi-mot ! Aussi discrets que possible, nous ne tardons pas à nous installer dans notre espace pique-nique de la veille pour le petit-déjeuner. Cette fois-ci, Marion et Gauthier sont plus loin dans leur prairie et se la jouent team grasse matinée.

De notre côté, c’est à 09h00 pile que nous nous élançons au milieu de nos belles montagnes ensoleillées. Bah oui les gars, faut suivre, on est mardi donc y’a du soleil, c’est bien la seule règle qui se vérifie jusqu’ici en Norvège. En tout cas pour le moment… Il devait pleuvoir toute la journée alors si l’on a un sursis de quelques dizaines de minutes ou heures, on prend !

La péninsule d’Henningsvær

Ce matin, nous roulons vers le village d’Henningsvær situé sur l’une des nombreuses péninsules des îles. La particularité de celui-ci est qu’au bout de la pointe se trouve le terrain de foot probablement le plus original du monde… Notamment vu du ciel, il peut s’avérer très photogénique avec un drone et c’est exactement ce que compte faire Marine.

La route est magnifique… D’autant plus qu’en quittant la route principale (appelée E10), la voie se rétrécit en donnant un aspect très bucolique au paysage. Ce qui l’est moins par contre, ce sont les nombreux fourgons de touristes (près d’un véhicule sur deux) qui nous frôlent en sommet de côte car ça les « emmerde » clairement de patienter 1 minute derrière nous. Palme d’or aux suisses, ce que nous n’aurions pas cru ! Des noms d’oiseaux fusent et c’est reparti de plus belle. De toute façon, ça doit être des suisses allemands, ils comprennent rien (ou alors ils sont trop longs à la détente pour réagir).

Le petit village vaut le détour et a un air de cité balnéaire à la française avec ses terrasses en centre-ville. Les prix doivent être bien moins français par contre… Nous trouvons facilement le terrain de foot en question et nous envoyons le drone faire son boulot de « randronée » pour nous ! Les images sont un régal sans se faire mal aux cuisses… Parce qu’une chose est sure : on morfle depuis qu’on est montés au Reinebringen… Vélo et rando c’est archi pas compatible !

Pluie = passion abribus !

Pour poursuivre notre route, nous devons repartir en arrière avec un joli détour de 14 kilomètres, mais nous ne le regrettons pas. Nous sortons d’ailleurs le drone une seconde fois pour immortaliser le passage d’une digue aux eaux turquoises… La couleur de cette eau norvégienne nous fait toujours halluciner. Si elle n’était pas QI fraîche, on pourrait aisément se croire aux Seychelles ou dans les Caraïbes.

Le temps s’assombrit en fin de matinée et rapidement nous devons sortir nos équipements de pluie. Ces derniers tirent la tronche après l’usage intensif des derniers jours et ont bien cru qu’ils seraient en congé aujourd’hui. Nous roulons donc sous la pluie pour une grosse dizaine de kilomètres avant d’atteindre la ville de Svolvær. Une petite pluie assez fine mais plutôt désagréable qui s’infiltre partout. Manches serrées, tête baissée, super équipés, nous sommes des machines à rouler et rien de plus. La météo à l’instar du dénivelé devient elle aussi une formalité.

Nous finissons à la mi-journée dans un hyper marché pour faire le plein de carburant : entendez par là de « nourriture » car c’est ça qui nous fait avancer nous… Et nous roulerons un chouillas plus loin afin de trouver le meilleur abribus qui soit pour se requinquer après 43 bornes au compteur. Au menu : du chaud ! De la viande de « kebab grec » avec toutes sortes de crudités. Un repas de champion, terminé en douceur avec des framboises norvégiennes. Marine a craqué son slip !

Car vous le croirez ou non, mais les fruits rouges ça reste une institution en Norvège… Et pour cause : la proximité du cercle polaire arctique permet un long ensoleillement qui permet aux fruits tels que la fraise, la cerise ou la framboise de mûrir lentement mais profondément ! Merci le soleil de minuit…

Itinéraire et bivouac à notre sauce

Le temps est très changeant, et même si nous repartons sur une chaussée sèche, nous gardons le k-way et le pantalon de pluie « au cas où » ! Nous y ajoutons même une nouvelle couche puisque nous inaugurons (ENFIN) nos gilets jaunes pour le passage d’un énième tunnel. Pas très glamour, mais tellement efficace : je vois à présent Marine d’assez loin quand elle prend la tête ! On essaie de rouler toujours un peu séparer pour éviter les combats d’aboiement de chien qui crie à ne pas être derniers du convoi !

Ce soir, nous visons la ville de Fiskebøl d’où nous devrons prendre un ferry demain matin. Cela représente encore une trentaine de kilomètres car nous allons couper la route… l’Eurovelo bifurque à gauche sur 51 kilomètres alors que la « nationale » en compte vingt de moins. Et avec cette météo instable, le plus court est l’ami du mieux ! Finalement, nous n’irons même pas jusqu’à l’objectif car nous tombons sur un terrain de foot « abandonné » avec une table de pique nique près d’une école. Ce sont les vacances alors ça fera l’affaire et nous ne serons pas dérangés !

Tandis que Marine part en vadrouille a la recherche d’eau chez les locaux (à défaut d’église, cimetière, station service ou supérette dans le coin), je monte le camp… mais elle revient déjà alors que je me bats avec les piquets de la tente. Nous ne tardons pas à nous mettre à table : apéro à 18h00, repas à 18h30… Pour finir avant 20h00 sous la tente quand la pluie redémarre ! L’application météo n’a pas menti cette fois et nous a permis de bien anticiper la chose. Yes ! Une bonne nuit de sommeil et demain c’est reparti…