Contenu de l'article
En ce samedi 23 juillet 2022, pas de plan précis si ce n’est du repos et encore du repos. Le camping où nous dormons est une véritable fourmilière entre les arrivées tardives de la veille (jusqu’à 01h00 du matin) et les départs aux aurores des plus courageux randonneurs. Pour notre part, c’est un peu après 09h00 que nous émergeons pour sortir le nez de la tente.
Et miraculeusement, après une nuit humide, nous trouvons dehors un grand soleil ! Ça faisait tellement longtemps… Nous prenons le temps de petit-déjeuner avec les autres voyageurs tout en partageant nos plans de la journée. Nous avons d’ailleurs fait la connaissance de Claire et Antoine, deux français vivant en Suède, en vacances dans la région ! L’occasion de parler planètes et étoiles avec Antoine qui est astrophysicien !
Nous avons d’ailleurs découvert la différence entre les astronomes (qui regardent dans les télescopes), les astrophysiciens qui sont plutôt dédiés aux diverses études théoriques (on vulgarise) ou encore les astronautes (nom américain) / cosmonautes (nom russe) et spationautes (nom européen) qui vont dans la l’espace ! Intéressant !
Finalement, le soleil nous donne un regain d’énergie et nous proposons à notre Stéphane national d’aller faire une « mini rando » ! Marine l’avait repérée et il s’avère qu’elle est située à seulement 3,5 kilomètres du camping. Il s’agit de la randonnée du Reinebringen avec une montée sèche de 1978 marches pour atteindre LE point de vue des Lofoten !
Stéphane répond par la positive et c’est donc à 12h15 que notre petite troupe démarre ! Je peux vous assurer que les chiens, avec ce changement de sport, étaient aux anges. Ils ont pu se défouler bien comme il faut en courant sur un bon kilomètres sur une voie parallèle à la route : celle où nous avions bivouaqué la veille… C’est d’ailleurs sur ce spot conseillé aux copains que l’on retrouve les deux dromois : Sarah et Joris, quittant leur bivouac. Nous voilà donc tous les 7 d’attaque pour prendre d’assaut ce qui ressemble au loin, à un véritable mur de marches.
Même si nous avons des cuisses ultra-musclées, nous sommes dans le dur ! Il faut dire que le soleil est là (et on ne s’en plaint pas hein) et nous avons déjà repris 10 degrés par rapport à la veille. En prime, nous prenons très rapidement de la hauteur avec une pente moyenne de 38%. Ça fait travailler les cuissots avec ces mouvements bien différents. Allez, grimper en s’arrêtant le moins possible sur ce tronçon de 1,1 kilomètres pour 446 m de D+ !
Stéphane trouve les marches plutôt régulières (du moins au départ) et pour cause : la randonnée étant très prisée et les risques d’effondrement de terrain élevés, le sentier est devenu un escalier aménagé par des sherpas népalais… L’article qui en parle est d’ailleurs fort intéressant si jamais 🤓 ! A noter que 4 décès avaient été enregistrés sur notre rando lors des 7 dernières années… On ne l’a su qu’après bien sûr !
La route et ses voitures deviennent rapidement très petite. Après 33 minutes d’ascension, nous voilà sur la crête à 446 mètres d’altitude… Et là, attention les yeux ! La vue sur la ville de Reine est complètement dingue. Il s’agit là du panorama norvégien que tout le monde imagine quand on parle de la Norvège. Devant nous, des paysages magiques et grandioses que nous n’avions jusqu’ici pas vu après plus d’un mois en Norvège ! Bienvenue aux îles Lofoten !
Nous rencontrons beaucoup de français là-bas et improvisons grâce à eux une séance photo. Après une bonne demi-heure au sommet à scruter les environs, nous prenons le chemin du retour… Et redescendre les 1978 marches, ça demande d d’la concentration ! Nous redescendons aussi vite (ou lentement selon le point de vue) que nous sommes montés. Une fois les pieds « sur la terre ferme », nos jambes sont tremblotantes et flagellent du fait de cet effort intense. Ça nous rassure, l’effet est le même sur bon nombre de randonneurs !
Nous quittons Sarah et Joris qui continuent leur route plus au nord vers un camping moins cher tandis que nous regagnons le nôtre en papotant avec Stéphane. La fin d’après-midi sera dédiée à manger notre repas du midi et du soir : d’une pierre deux coups. Et… c’est peut-être un détail pour vous (mais pour moi… ça veut dire beaucoup) : j’ai enfin pu trouver me raser la barbe grâce à la tondeuse empruntée à Gauthier. J’ai l’impression d’avoir perdu un kilo et rajeuni de 10 ans !
Nous retrouvons en fin de soirée, toute la petite troupe de cyclos et randonneurs qui se réunit au camping. Marine papote avec Lorena, une randonneuse allemande tandis que je fais la connaissance de deux voyageurs bretons. Deux sacrés loustics qui ce soir ont pêché avec Émile (le néerlandais) pas moins de 15 maquereaux qu’ils partagent avec toute la tribu. Nous retrouvons aussi Jacqueline que nous rencontrons enfin pour de vrai ! Un sacré phénomène qui finit même en boîte jusqu’à 04h00 du matin avec les garçons. Ma mamie a moi, prépare toi, à mon retour je t’embarque en roadtrip entre filles 🤪
Encore une journée de « repos » qui fut finalement intense par ses rencontres et par ses découvertes. C’est donc vers 23 heures que nous regagnons notre tente… en découvrant que notre voisin de tente ronfle comme pas permis ET que le matelas de Marine est crevé ! Le matériel qui avait bien tenu jusqu’ici est en train de nous lâcher… Allez, gardons en tête qu’il reste environ 1000 kilomètres et que demain c’est la reprise du vélo avec une belle journée qui s’annonce…
3 Comments
Sympa cette grimpette. Quand tu a fait des bornes en vélo, tu t’aperçois que les escaliers c’est un autre exercice. Alors là ça change d’exercice ! Bravo 👏
Une journée intense pour une journée de repos !!!! Les photos sont magnifiques et il ne fallait pas rater cette occasion. La reprise du vélo demain dure dure ! Bon courage et à plus ❤️❤️❤️❤️❤️
1000kms? Dernière ligne droite!
Encore mille bravos 👏👏pour votre périple extraordinaire qui me fait voyager grâce à vous!