Norvège | Entre Jetkvik et Reipå

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Encore un matin…

Et oui, en ce mardi 19 juillet 2022, on peut dire « encore un matin où l’on entend la pluie tomber sur la tente ». Alors autant à la maison sur le velux, c’est relou mais on sait qu’on est au sec. Là, que dalle… On va juste devoir enfiler nos affaires de pluie et aller au front ! C’est dur pour le moral des troupes mais nous y allons à nouveau au mental ! Je remballe dans la tente en gardant les chiens au sec avec moi tandis que Damien remplit les sacoches au fur et à mesure.

Puis nous avons droit à une balade pluvieuse avant de prendre le petit-déjeuner en espérant que l’averse passe pour éponger et replier la tente ! À la première éclaircie, je fonce donc le charger de cette mission périlleuse ! De la tient notre capacité à dormir au sec (ou non) ce soir…

Alors hop, un petit coup de gant de toilette et le gros des gouttes de pluie est éradiqué ! Oui oui, c’est le même que celui avec lequel on se douche. Vivre avec nous au quotidien pourrait se faire arracher des cheveux aux plus maniaques… Enfin même a n’importe qui, on n’est pas super regardants… La vaisselle essuyée avec la serviette des chiens ? Oui oui, ça nous est déjà arrivé ! On met nos défenses immunitaires à rude épreuve !

Allez, nous voilà presque parés à partir et le locataire de la maison sous laquelle nous nous abritons nous propose de venir à l’intérieur. Nous le remercions vivement mais nous n’allons pas tarder à décoller. Ils ont du avoir vraiment pitié de nous… C’est donc sous la bruine malgré un ciel bleu à l’horizon que nous entamons la journée. Au programme : encore une course aux ferries pour en attraper deux sur la journée.

La dernière course aux ferries !

Le premier, nous devons aller le chercher à 28 kilomètres à 12h30 au plus tard (le suivant étant à 14h30) et le suivant, 30 kilomètres plus loin encore, à 15h59 (le suivant étant vers 19h00). Nous démarrons donc notre cavalcade en duo tandis que les copains plus rapides ont préféré dormir un peu plus. Les paysages sont sublimes et nous évoluons au cœur des montagnes et au milieu des lacs et des fjords.

Alors que nous faisons une pause après 15 kilomètres pour défouler les loulous, nous tombons sur des français à l’aire de repos. Spontanément, Sebastien, l’un d’eux vient nous parler. Il venait de voir arriver une nana qui voyageait en moto et se disait « waou » et là « level up » !

Nous discutons avec cet isarien (habitant de l’Oise) et quand il découvre que le kway de Damien est HS, il lui propose de lui en filer un en dépannage… Damien avait déjà le sac poubelle autour du cou pour tenter de découper un patron et faire du mieux que possible pour lutter contre la pluie. Il devient clairement notre sauveur. Nous aurions bien prolongé la discussion mais après quelques échanges de bons plans nous devons filer pour assurer notre horaire ferry !

On retrouve la joyeuse troupe !

Je rejoins les copains en bonne dernière après une fin de première étape assez vallonnée. Il est 12h10 et nous mangeons des sandwiches de pâté sur le pouce et en hâte car le ferry approche déjà. Damien fonce aux toilettes, je lui prépare deux sandwiches qu’il met dans la carriole de Madjo le temps de monter sur le bateau ! A votre avis, qui s’est régalé ?

C’est donc l’estomac dans les talons qu’un quart de la team démarre le second tronçon ! Nous roulons avec les copains pour ces trente derniers kilomètres. Des côtes et des descentes sont encore au programme du jour et à part un chien un peu vif qui a échappé à sa propriétaire (qui courait après son chien qui courait après la carriole de Madjo), les kilomètres se sont bien enchaînés ! La preuve en est : nous arrivons près de 45 minutes en avance pour le prochain embarquement.

Nous nous mettons donc au chaud dans une salle d’attente… quand nous voyons, par la fenêtre, arriver Stéphane ! Et bientôt ce sont les autres cyclopotes qui débarquent et nous nous retrouvons avec un beau petit groupe à deux roues ! Un italien et une allemande sont aussi de la partie… Même si nous avons du faire la traversée en extérieur (chiens non autorisés à l’intérieur), nous avons réussi à nous trouver un petit coin à l’abri du vent et de la pluie (de retour) et profite de la visite régulière des copains ! Cinquante minutes de trajet dans ces conditions, assis par terre dehors, ça aurait pu être longuet !

À la recherche d’un spot bivouac !

Après que la colonie de vacances ait débarqué à Ørnes et dévalisé le Rema 1000 du village, il est temps de se poser pour la nuit ! La pluie semble avoir momentanément cessé… Mais un camping tous ensemble pourrait être chouette. Je tente une négo mais le gérant ne veut rien savoir c’est 25€ par tente, un point c’est tout ! Tant pis, il loupe 5 tentes ce soir. Nous avançons en groupe mais il faut se rendre à l’évidence : nous ne trouverons pas de lieu sauvage pour 9 personnes.

Après plusieurs essais infructueux, nous décidons de nous séparer et nous étions prêts à repartir en arrière vers une petite cabane, quand Joris, Sarah et Stéphane disent que ça passera pour 3 tentes. On la « tente » et on déboule sur une plage paradisiaque pour la soirée. Les chiens sont vite dans l’eau et profitent pleinement pour se défouler. Nous sommes seuls au monde !

Stéphane nous abandonne un instant car il a perdu l’une de ses deux gourdes, mais revient bredouille. Damien ne trouve rien de mieux que de lui parler du Saint-Padoue, maître des objets perdus. Ainsi s’orientent les prières du soir ! Nous dînons face à la mer et papotons jusqu’à ce que la fatigue ne nous rattrape un à un ! A minuit quand je sors de la tente pour attraper une gourde d’eau, le spectacle est magique ! Plus nous montons, moins le soleil se couche et là, les couleurs étaient sublimes ! J’en ai même réveillé Damien pour qu’il ne loupe pas ça… Appréciez par vous-mêmes !