Suède | Entre Fjällbacka et Strömstad

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Une bonne nuit et ça repart !

La nuit près de la maison déserte s’est très bien passée et nous avons dormi comme des loirs. C’est donc en pleine forme que nous nous réveillons en ce mercredi 1er juin 2022. Après un petit-déjeuner tous les 4, il est l’heure de reprendre la route. C’est donc à nouveau en convoi que nous reprenons la route.

Nous nous dirigeons en premier lieu vers la ville de Tanumshede… Au-delà d’être connue dans les romans de Camilla Läckberg, celle ville est renommée pour les peintures rupestres qu’elle possède. Dans cette région que nous traversons, nous pouvons trouver énormément de vestiges préhistoriques de l’époque mégalithique : gravures rupestres, tumuli de l’âge du bronze, champs de sépultures, menhirs…

Les fresques que nous avons sous nos yeux ont été gravées par martelage à l’aide de pierres dures, sur des dalles de granite au début de l’âge du bronze (-1800 à -500 avant Jésus Christ). Les motifs représentent les croyances des hommes de cette région du Sud de la Suède (agriculture, chasse, navires). Plus de 10 000 gravures ont été identifiées dans la région de Bohuslän.

Enfin, à noter que la peinture que nous voyons bien « flashy » sur les pierres n’est pas d’origine ! En effet, la plupart des gravures ont été, pour davantage de lisibilité, mises en évidence par une peinture rouge… Mais nous ne savons pas si elles étaient colorées d’origine ! On vous laisse découvrir ces jolies gravures.

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Peu après cette visite, nous nous fixons sur notre prochain objectif : trouver de l’eau pour remplir nos gourdes et faire notre vaisselle de la veille. C’est bientôt chose faire aux abords d’un petit cimetière. Tandis que nos amis belges ont besoin d’un peu plus de temps que nous, nous proposons d’avancer pour qu’ils nous rattrapent ensuite sans que nous ne les « retardions ». Car mine de rien, le coin est dénivelé et nous sommes forcément plus le te dans les côtes !

C’était peut-être une bêtise car bim, quelques kilomètres plus loin, nous loupons une sortie et nous étions à deux doigts de nous retrouver sur l’autoroute… Nous aurons pu arriver (entiers ?!) à Oslo bien plus vite que prévu ! Et nous revoilà bons pour remonter une belle côte sur 750 mètres. Merci navigation Marine… Je n’ai pas assuré que ce coup-là !

Nous avons du coup crainte d’avoir laissé les belges passer devant nous, mais non. Ils se sont de leur côté arrêté pour faire des courses et nous nous donnons rendez-vous à l’église du prochain village pour déjeuner ensemble. Nos routes devraient se séparer au prochain embranchement, alors un au revoir en bonne et due forme est de mise !

Alors que nous cherchons à nous abriter du vent autour de l’église, une employée de la commune vient à notre rencontre et nous propose de nous asseoir sur une table de pique-nique près de son local. Et dans la foulée, elle nous fait un café bien chaud que Damien et les copains seront ravis de boire. Elle était ravie d’avoir pu « nous aider » à sa façon et nous avons passé ensemble un chouette repas.

Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !

Après le repas, alors que nous étudions chacun nos prochaines étapes, nous décidons de continuer la route ensemble ! Le feeling passe bien et l’on se rend compte que rouler à plusieurs est vraiment motivant. Nous avançons bien et cela casse clairement la monotonie qui peut s’installer dans le voyage en duo. Nous avons plein de nouveaux sujets de conversation à aborder et nous avançons bien ! Quant aux soirées, à 6, c’est vraiment sympa alors autant en profiter.

Le profil de l’étape de l’après-midi est à la fois cool et challengeant. Certaines petites côtes sont bien casse-pattes et nous pouvons nous féliciter à chaque bosse passée ! Nous approchons du but en traversant de belles étendues de forêts et quelques chemins bosselés ! Au détour de l’un d’entre eux, nous recroisons les néerlandais vu la veille lors de leur pause café ! Une fois encore, ils sont posés pour savourer une boissons chaudes. Nous avons le même itinéraire pour les semaines à venir avec Erik et Ingrid, alors peut-être nous reverrons nous !

Un shelter sorti de nulle part !

De notre côté, nous visons un nouvel aérodrome en espérant trouver un lieu calme et plat dans ses environs. Nous suivons la route et nous aviserons une fois sur place. Mais le chemin est sacrément bosselé… Après une descente de folie, c’est une montée du même acabit qui nous attend. Et quand on passe enfin la grosse côte, elle est loin d’être finie et la suite se cache après un beau virage. Un vrai col dans du gravier ! Heureusement que la route n’est pas passante et que les chiens ont pu vaquer à leurs occupations pendant que nous étions debouts sur les pédales !

Et soudain, au milieu de nulle part. Incroyable et inattendu, nous tombons sur un shelter non recensé sur notre carte. Il est 16h03 et nous serons sacrément bien là en pleine forêt pour passer la nuit. Ni une ni deux, nous coupons les compteurs à 55 kilomètres pour nous installer au plus vite.

Après un cliché au drone pour immortaliser nos 3000 kilomètres récemment atteints, nous nous séparons : les garçons partent rejoindre le lac le plus proche pour une baignade très très très rafraîchissante… tandis que les filles s’occupent à allumer le feu et couper du bois. Et hop en deux deux, avec les braises de la veille, le feu repart sans un seul briquet ni allumette.

Nous passerons une nouvelle très chouette soirée tous ensemble. Les chiens, bien épuisés de leur journée, ne demandent qu’à se reposer. Ils sont dans la tente bien avant nous ou ils ronflent déjà. Les jours de pause à Oslo, vont tous nous remettre sur pattes. Il faut dire qu’en roulant à plusieurs, ils pignent beaucoup en ce moment dans leurs carrioles… Ils réalisent qu’ils ne sont plus au centre de notre attention et nous en font baver : aucun d’eux ne veut fermer le convoi et dès qu’ils sont derniers de la file indienne, ils pleurent et aboient. « Faites des gosses » qu’on nous disait ! Allez, bananes au chocolat sur les braises et au dodo…