Allemagne | Entre Everinghausen et Buchholz in der Nordheide

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Un planning au cordeau !

Voilà une nouvelle journée qui démarre en ce jeudi 05 mai 2022 et nous avons très bien dormi ! Hier soir en nous couchant, N’Lou essayait de rentrer dans mon sac de couchage et j’ai cru comprendre qu’il voulait se réchauffer… Après tout, il m’avait rendu la pareille quand nous étions tous les deux en van dans le grand nord fin 2019 ! J’ai donc pris les deux chiens sous mon aile en les couvrant de ma doudoune et en ouvrant mon sac pour qu’on puisse se réchauffer tous les trois. Quelques minutes plus tard je peux vous assurer que nous roupillions tous sévèrement !

Quand le réveil sonne ce matin, le soleil tape déjà sur la tente et c’est toujours préférable ainsi ! Nous profitons encore des installations pour notre petit-déjeuner (et un café à l’eau chaude du robinet pour Damien)… avant de nous élancer en direction d’Hambourg que nous prévoyons de rejoindre demain. Nous avons en effet pris contact hier soir avec des Warmshowers pour la suite et le planning s’enchaîne plutôt bien pour en lien avec nos étapes.

Ce soir nous serons ainsi chez Philipp à Buchholz au sud-ouest d’Hambourg. Après ça, nous souhaitions trouver un Warmshowers pour deux nuits… nous permettant ainsi d’avoir une journée off pour nous reposer. Et c’est Veit qui nous répond positivement… Il vit en périphérie d’Hambourg et bien qu’il soit absent pour le week-end à venir avec sa femme et ses trois enfants, il propose de nous laisser les clés pour que nous puissions profiter de la ville en leur absence. Nous sommes gênés par tant de sympathie et allons essayer d’arriver à temps en ville pour les croiser avant qu’ils ne filent en week-end ! Affaire à suivre…

En attendant, nous avons encore une centaine de kilomètres à parcourir entre aujourd’hui et demain pour parvenir dans cette ville portuaire ! Nous nous élançons autour de 10h00, pas forcément très en avance… Mais plutôt sereins pour arriver dans le timing annoncé à Philipp (autour de 17h30).

On dirait qu’il y a de l’eau dans le gaz…

Finalement, alors que nous avons roulé une petite vingtaine de kilomètres, nous arrivons à Rotenbourg… En réalisant que nous sommes du mauvais côté de la route, on s’engage pour traverser quand « illumination » : un magasin camping et outdoor se trouve (de manière tout à fait improbable) sur notre route et juste de l’autre côté de la rue ! Rappelez-vous que notre réchaud / gaz nous a lâché hier soir… Ce sera peut-être l’occasion de racheter celui qui nous boude !

Le gérant nous demande de patienter un peu car il doit faire une grosse commande d’ici 15 minutes… Après une bonne demi-heure, il s’avère être dispo et peut enfin nous conseiller ! Cool. En prime il est aussi voyageur à vélo et étudie avec envie d’un nouveau voyage nos montures. Au final, il teste notre réchaud et celui-ci fonctionne… Il lui refait une petite beauté en graissant le joint et nous dit qu’il est reparti pour 10 ans ! Finalement, nous repartons avec 6 bouteilles moyennes de gaz sur lesquelles il nous fait de lui-même un prix : 32€ pour le lot !

Mais dans l’histoire… Nous avons surtout compris pourquoi nous ne trouvions de gaz nulle part :

1/ Grosse effervescence sur les équipements de camping et trek avec les beaux jours.

2/ Les bouteilles viennent d’Asie et les acheminements ne se font plus. Des bateaux seraient bloqués du côté de la Corée à cause du Covid…

Bref rien qui ne joue en notre faveur ! Du coup entre celles-ci et les deux réservées pour demain chez Décathlon, nous devrions être plutôt équipés pour la suite de notre périple ! Comme si on n’avait pas déjà assez des croquettes et de tout notre attirail 🤪 !

Repas et conf call !

Nous avons pris assez de retard avec nos cartouches alors nous ne traînons pas pour nous remettre en route ! D’autant plus que nous avons un coup de fil en visio programmé avec la France. Nous avons donc une petite heure devant nous pour trouver de quoi manger mais aussi un coin au calme pour notre appel ! Ce sera chose faite tout pile dans le timing et le plaisir de prendre le temps de partager notre aventure avec Maxime, notre partenaire pour les carioles !

Il est d’ailleurs ravi de savoir que tout se passe au mieux pour nous ! Et étonné aussi (et tant mieux) que nous n’ayons eu aucun pépin mécanique sur ce premier mois sur les routes ! C’est chouette de prendre ce petit temps de coupure dans la journée et nous repartirons reboostés ! Enfin, aussi grâce a notre bon repas car je nous ai déniché un pain délicieux chez Lidl (oui toujours) comparable à un nâân indien ! On se régale et on reprend la route pour les derniers 35 kilomètres… Il ne va pas falloir chômer 🤪

Changement d’équipage pour ce début d’après-midi… Madjo est décidée à grimper avec moi (apparement j’ai une conduite plus souple m’a-t’elle soufflé) tandis que Damien hérite de N’Lou ! Filles contre gars… Ça va donner. Mais ce ne sera que de courte durée car notre convoi n’est pas ainsi optimisé ! N’Lou pigne s’il n’est pas le premier de la file, et si Damien prend la tête, c’est moi qui n’ai pas la même allure… Et ça me contraindrait à me mettre dans le rouge pour le suivre convenablement ! Ce que l’on ne veut pas ni l’un ni l’autre…

On n’éteint pas le chrono !

Nous arrivons finalement devant chez Philipp à 17h38 et j’avais alors reçu un message de sa part 6 minutes plus tôt disant « I am first 🥇😁 » ! Nous étions supposés arriver avant lui, mais il nous a devancés ! Nous faisons connaissance avec lui autour d’une boisson après avoir fait le tour du propriétaire. Lui et sa femme Tine déménagent la semaine prochaine pour la Suisse. Nous sortons donc nos matelas pour éviter tout remue-ménage inutile et dormirons au sous-sol ! On y sera encore une fois parfaitement bien !Phil

Philipp nous propose alors, si nous ne sommes pas trop fatigués, de nous amener à un super point de vue ! Carrément ! A priori ça grimpe un peu et nous pourrons directement pique-niquer là-bas ! Il embarque du fromage suisse et plusieurs petits trucs à grignoter et nous proposons de faire quelques courses pour compléter. C’est donc à vélo et sans les sacoches que nous entamons le petit bout de route pour rejoindre le sommet du Brunsberg.

Ca grimpe tranquillement sur la route au début puis nous bifurquons dans un chemin de forêt, où la pente est beaucoup plus raide ! « Le pire reste à venir » annonce Philipp ! Okay… Les chiens sont lâchés et l’on continue notre ascension à vide ! La vue au sommet nous récompense clairement et ce n’est que sur les derniers mètres que nous aurons à mettre le pied à terre… Ça patinait trop entre le sable et les racines !

Les pique-nique est juste au top et nous nous régalons en faisant bien des jaloux ! Nombreux sont les VTTistes à s’adonner à la montée du sommet du Brunsberg, surplombant à… 129 mètres d’altitude (quand même) !

Ce mont local se trouve dans la réserve naturelle de Brunsberg. Philipp nous explique que celle-ci est entretenue tantôt par des moutons des landes qui entretiennent et pâturent dans les bruyères mais aussi par des associations locales. Cela permet de maintenir ces environs en « terrain sauvage » où la forêt ne prend pas le dessus comme sur le reste des environs !

C’est finalement sur un joli coucher de soleil que les garçons prendront leurs dernières gorgées de vin français avant de finir la bouteille autour de belles discussions à la maison. Quant aux loulous, ils ont été adorables et bien occupés par leur maxi bretzel en friandise pour chien qui leur a fait toute la soirée ! Demain nous rencontrerons Tine au petit-déjeuner, car elle est actuellement dans un train de nuit entre la Suisse et l’Allemagne ! Mais pour l’heure, place à une bonne douche et un gros dodo !

Minute culture pour les puristes !

Nous avons encore appris des choses très intéressantes grâce à Philipp ! C’est ce que nous apprécions tout particulièrement durant ces rencontres, c’est le partage et l’échange… Chacun a sa façon nous apporte beaucoup et nous espérons en faire de même, à notre manière, pour nos hôtes ! Un jour, nous aussi nous aurons la chance d’être de l’autre côté de la « table » pour rendre la pareille à des cyclos passant par nos contrées mayennaises !

Nos sacoches, comme vous l’avez peut-être constaté, sont de la marque VAUDE… Et jusqu’ici nous prononcions cela « Vo-deux »… à tort ! Je vous explique pourquoi grâce aux infos de Philipp !

Albrecht von Dewitz crée Vaude en 1974 et se lance alors sur le marché des sacs à dos de montagne. Le nom de l’entreprise vient des initiales du fondateur « von Dewitz » soit « vD » qui, en allemand, se prononcent « [fau’de] » ! Vous étiez nuls en phonétique à l’école ? Moi aussi… Tout ça pour dire qu’en vrai ça se prononce « phao-di » ! On était donc bien loin du compte et c’était super intéressant a découvrir 🤓

Et parce que ce n’est pas tout… J’ai aussi découvert que la marque HARIBO était allemande ! Avec une usine en France je ne m’étais pas posé la question… c’était français les petits oursons en gélatine ! Eh bien loupé… Et là encore c’est un peu la même histoire : HARIBO est l’acronyme d’HAns RIegel BOnn, le créateur de la marque (Hans Riegel) et de sa ville (Bonn) !

Et quelques faits marrants sur la fameuse marque de bonbons :

🐻 En 1922, alors que les bonbons n’ont pas de forme particulière, Hans Riegel décide d’en créer un en forme d’ours pour plaire aux enfants. Cet animal est en effet le symbole de la ville de Bonn et il appelle ce bonbon gélifié le Tanzbär (en mémoire à l’ours dansant qui distrayait les gens au Moyen-Âge dans la région). Mais rapidement le nom évolue en Goldbär (ou « l’ours d’or »en français). Il reste, depuis 100 ans tout pile, le bonbon le plus vendu en Allemagne !

🍓 La fraise Tagada est le bonbon star d’Haribo en France… en représentant 15% des ventes de la marque dans le pays. En prime, la fraise Tagada est une invention française ! En 1969, la filiale française d’Haribo met au point un bonbon dragéifié au goût de fraise. Tour le monde est sceptique pour le lancement mais pourtant le succès est considérable. Quant au nom de Tagada, d’où vient-il ? Tout bonnement du responsable France d’Haribo qui assiste à un spectacle de music-hall dans la capitale où les danseuses chantent « Tagada tsoin tsoin » ! Eugène Gabel trouve ça drôle et pétillant… Ainsi naît la fraise Tagada !

En espérant que comme nous cela vous permettra de vous coucher moins bête 🤪