Suisse | Au cœur de Genève

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Ue matinée où il n’y a pas eu le feu au lac !

En ce lundi 10 août 2020 matin, pas de réveil pour débuter la journée… Mais les journées caniculaires qui s’enchaînent actuellement ont fait de notre chambre un four malgré le ventilateur. Même Loulou s’était placé devant l’air de ce dernier pour souffler un peu ! Malgré cela, nous sommes tout de même restés au lit jusqu’à 8h30.

L’appartement est bien calme : pas de Caro dans les parages. Du coup, nous allons devoir survivre sans elle ! Notre matinée sera plutôt axée blog pour Marine et recherche d’emploi pour ma part ! Eh oui il nous faut déjà réfléchir à notre retour à la vie active… Même si accessoirement je trouve notre vie très active en ce moment ! Mais ça tout le monde ne peut / veut pas le comprendre et faut bien remettre des sous dans la tirelire !

Le programme de l’aprèm est chargé !

Nous avons aussi en tête de filer faire quelques course avant que Caro ne revienne du bureau… Aujourd’hui, nous cuisinons pour elle ! Nous voilà donc à la recherche du supermarché du coin : la Migros. Caro nous a expliqué que cette enseigne emblématique suisse est notamment connue pour ne pas vendre d’alcool ou de tabac. Ainsi, dans leurs magasins, ils n’influencent pas les jeunes enfants dans leurs consommations futures ! Chapeau car pourtant les bénéfices sur ces produits ne sont pas négligeables…

Un peu avant midi, nous retrouvons nos deux compères ! Caro a aussi la chance de pouvoir gérer son emploi du temps avec cette période un peu particulière… Nous pourrons ainsi profiter ensemble de cette dernière demi-journée !

Après une bonne petite salade très instagramable préparée par Marine, nous programmons déjà notre visite de Genève pour l’après-midi ! Il nous faudra être bons sur le timing car nous ne ferons pas que visiter cette ville qui marque la fin (ou le début) du lac Léman. D’ailleurs ce fameux lac Léman aussi appelé le lac de Genève pour les locaux pour embêter les habitants de Lausanne…

Et oui, nous prévoyons de retrouver au cours de l’après-midi une « vieille » connaissance de voyage qui est de passage dans la région. Il s’agit de Laëtitia et sa chienne Taïga Leatitia que nous avions rencontrées chez elle a Carcassonne. Au cours de son roadtrip estival et de passage par la Suisse, elle avait elle-même prévu de rencontrer Caro et Cosmos ! Le monde est petit finalement. Encore un hasard qui fait bien les choses !

Direction Genève : entre tram et mouette

C’est autour de 14 heures que nous attrapons le tram en direction du lac ! Un tram qu’on a bien failli louper d’ailleurs (même s’il passe à intervalles réguliers) faute d’avoir nos masques avec nous (cependant obligatoires dans les transports en commun). Un long sprint de Caro (Usain) Bolt vers un supermarché du coin nous vaudra d’être dans le timing pour attraper le tram au vol.

Il fait plutôt lourd et j’ai l’impression qu’un orage va nous tomber dessus dans l’aprèm ! On verra si j’ai raison ou pas… En attendant, on profite de la vue sur le lac avec quelques baignades pour les chiens au gré de notre avancée sur la Rade (nom donné à la promenade du bord du lac) de Genève. N’Lou aura d’ailleurs la mauvaise surprise de se faire sortir de l’eau par un canard menaçant qui protégeait son territoire et ses petits (surement une nana) !

Puis après une séance photo proche de l’embarcadère, nous pourrons embarquer dans l’un des petits bateaux du lac : les mouettes genevoises. Car il faut savoir qu’avec les billets journaliers de Tram, ces petites traversées sont comprises ! Parfait… Nous nous rendrons ainsi sur l’autre rive du lac, en étant toujours à Genève, et en profitant de cette mini-croisière !

Quelques spots emblématiques de la ville de Genève…

Cette traversée du lac (par la mouette n°2) nous emmène normalement au pied du jet d’eau de 140 mètres, symbole de la ville… Mais, pas de bol, sans même que nous ne nous en soyons aperçu, celui-ci a été coupé à cause du vent menaçant… Dommage pour les photos !

Par contre, le vent n’emportera pas la fameuse statue que nous avions déjà évoquée à notre arrivée sur Genève. Celle-ci représente le coup de boule de Zidane sur le joueur italien Materazzi. Pour rappel des faits : le 09 juillet 2006, à la 107ème minute de la finale de la Coupe du Monde entre la France et l’Italie (score de 1-1) à Berlin, Zinedine Zidane avait donné un coup de tête dans le torse de Marco Materazzi… La statue ainsi exposée est spectaculaire par sa taille, beaucoup moins par son sens !

En attendant Laëtitia et Taïga qui ne vont plus tarder, on profite d’une délicieuse glace italienne. Mais pas un truc de touristes… Non ! Une vraie glace fabriquée par un glacier reconnu de la ville. Puis bientôt, la bande est au complet ! Une fois les retrouvailles faites entre nous et les chiens, nous voilà repartis ! On ressemble à un groupe de balade canine avec tous nos poilus !

… et d’autres encore au coeur de la vieille ville

Direction la dernière étape de la visite : le vieux Genève. Nous déambulons donc dans les jolies petites ruelles, avec notamment une placette où sont exposés des canons. Ceux-ci auraient servi à la défense des Genevois lors d’une attaque française datant du 17ème siècle. La seule défense que les suisses ont du mettre en branle. Bref, vous devinerez aisément qui a bien pu remporter cette guerre anecdotique…

Nous finirons l’après-midi au pied du plus grand banc en bois du monde : le banc de la promenade de la Treille. Il mesure 120,21 mètres et repose sur 61 pieds. Il est constitué de 212 planches d’assise ainsi que de 79 planches de dossier. Contrairement à ce qu’on pourrait penser et malgré ses dimensions hors norme, Genève n’a pas fait homologuer les mesures par le Guinessbook des records. Bon, entre nous, sans grand intérêt mais il a au moins le mérite d’exister. 

Ce banc nous permettra de déguster une bière locale bien plus remarquable… Puis la pluie nous rattrape et nous convenons qu’il serait temps de retourner à la maison pour le souper ! Caro propose alors à Laëtitia et Taïga de se joindre à nous pour l’occasion. Nous passerons donc la soirée à 7 en comptabilisant 4 adultes et 3 chiens : ça va donner !

Sur le retour, Caro nous fera la surprise de nous montrer l’école qui a inspiré la BD de notre enfance. Mais si vous connaissez forcément Titeuf ! Car oui, son dessinateur dénommé Zep est suisse et il a gribouillé son école d’enfance dans ses bandes dessinées ! D’ailleurs, depuis deux ans, une statue de Titeuf trône dans la cour de la petite école Jacques-Dalphin ! On finira ainsi notre visite suisse par un formidable souvenir.

(Encore) une soirée au top !

Finalement, l’orage frappera comme je m’y attendais lors de notre dernier point de visite et nous arriverons trempés chez Caro. Les douches chaudes et la machine improvisée pour repartir avec du linge sec et propre seront parfaits…

Pour enchanter cette dernier soirée, nous avons sorti notre recette secrète… La tarte aux légumes revisitée qui à fait l’unanimité auprès de nos amies (végétariennes toutes les deux qui plus est) !

Quant à la soirée, elle se terminera par divers quizz animés par la pote de Caro… Oui vous savez la femause Alexa, un ordinateur intelligent d’Amazon. Avec ce robot connecté, Caro peut contrôler toute sorte de choses (lumières notamment) mais cette fonction questions / réponses a eu le mérite de bien nous faire tripper !

Demain, nous reprenons (déjà) la direction de la France et ce sera avec beaucoup de tristesse que nous quitterons ce pays enchanteur… et notre hôte d’exception, que nous devrions normalement revoir très vite !

Bonus pour ceux qui veulent se cultiver…

Sur le lac Léman, nous avons détecté une « pierre » où se massaient quelques oiseaux… En réalité, cette pierre n’est pas un rocher banal ! Elle était l’une des deux « pierres du Niton » qui regroupent la Pierre Dyolin et la Pierre du Niton. Ces deux-là émergeant du lac Léman dans la rade de Genève. Il s’agit de fragments de roche déposés par le glacier du Rhône lors de son retrait après la dernière glaciation. Quant au nom « Niton », il vient de Neptune.

Il semble, qu’à l’âge du bronze, ces deux pierres aient eu un rôle rituel et spirituel. Cette hypothèse est fondée par la présence d’un trou carré au sommet de la grande pierre et la découverte, en 1660, de deux haches de l’âge du bronze moyen (environ vers -1500 avant notre ère).

Ces pierres étant très stables, en 1820, l’ingénieur Guillaume-Henri Dufour s’en sert pour fixer le niveau moyen du lac et appose une plaque graduée sur la grande pierre comme point de repère. Par la suite, il utilisera cette pierre comme point de référence lors de l’établissement de sa carte de la Suisse. De nos jours encore, la pierre est utilisée comme horizon du système de référence altimétrique en Suisse et au Liechtenstein.